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288                          COMPTE-RENDU.
son savant mémoire ouvre un horizon nouveau ; il renferme
des de'tails curieux et ignore's de tous ceux qui avaient avant
lui étudié cette difficile question; il révèle la cause des
insuccès qui ont eu lieu jusqu'à ce jour ; il indique l'espace
où doivent porter les recherches ultérieures. Espérons,
Messieurs , que les fouilles nouvelles, qui vont s'inaugurer
sous la direction si intelligente de notre collègue, seront
plus fructueuses que toutes les précédentes, et que l'Aca-
démie pourra se féliciter de voir, grâce a ses soins, nos
musées , qu'il a déjà dotés de tant d'admirables acquisitions,
s'enrichir encore, cette année , d'une œuvre d'art sans pa-
reille.
   Il faudrait, Messieurs, le crayon exercé d'un artiste pour
retracer tout ce que nous devons aux beaux-arts ; et d'abord
pour analyser, comme elle le mérite, la grande et magnifi-
que gravure que vient de terminer le burin de M. Vibert, en
reproduisant une des plus remarquables compositions de
l'un des plus savants peintres de l'école lyonnaise : le tableau
d'Orcel, Le bien et le mal, est tout un poème; c'est comme
une épopée morale où tout captive l'esprit, la forme et le
fond, la pensée première, le choix des sujets, et l'idéal qui
domine toutes ces scènes de la vie humaine. Cette page, si
impatiemment attendue par tous les amis de l'art qui con-
naissent le talent et la conscience de l'habile professeur de
gravure de notre école, a justifié toutes les espérances

Saintes-Claire ; et c'est sans doute ce qui a rendu vaines les recherches
qu'on a exéculées jusqu'ici. Lorsqu'au IVe siècle, le peuple renversa les
emblèmes du paganisme, la statue dut être abattue de son piédestal et
brisée, et il est probable que les morceaux en furent dispersés et jetés dans
la Saône. Or, plus tard, quand par suite de l'état d'abandon où se trouva
le quartier d'Ainay, les murailles du quai antique s'écroulèrent, les dé-
combres durent recouvrir une partie de la statue, et l'eau envahit de nou-
veau cette portion de Lugdunum.