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ÉTUDES LITTÉRAIRES CONTEMPORAINES. 261 vait avoir un manteau et que ce vêlement était en soie pour- pre, broché d'or et parsemé de ces abeilles dont deux exemplaires sont conservés au musée des souverains. Le chapitre de l'anneau-bague est très-important et très- soigneusement traité ; on en trouva deux dans le tombeau ; l'un était une simple bague, peut-être l'anneau de mariage du roi, l'autre lui servait de scel. Ce dernier excita une vive curiosité et on en lira aussitôt de nombreuses empreintes; ii a finj par être acquis par notre cabinet de médailles où il a été volé dans la nuit du 5 au 6 novembre 1831 avec nombre d'autres objets précieux. Le premier, rond eu dehors et plat en dedans, tout uni, sans pierre ni sceau, a eu le même sort. L'anneau-scel représentait le buste de Childéric, les cheveux longs et flottant sur les épauies, tenant à la main droite une pique, avec la légende : CHILDERICI REGIS : celte des- cription est donnée d'après une empreinte authentique récemment découverte dans un manuscrit de la bibliothèque Sainte-Geneviève et faite par le père Dumolinet, au XVIIe siècle même. Et à ce propos M. l'abbé Cochet résume avec une grande clarté deux importantes questions pour l'histoire de cette époque : l'une sur la chevelure des rois franks, l'autre sur leur costume. M. l'abbé Cochet reproduit ensuite quelques dessins de sceaux mérovingiens, et il en est un pour lequel je demanderais à mes lecteurs un moment d'atten- tion. M. Cochet donne le sceau de Dagobert II sans autre indication, et j'eusse voulu qu'il citât l'article de la Revue numismatique, année 1841, à laquelle il l'a emprunté et qui a été écrit par mon frère, Anatole de Bathélemy qui pos- sédait alors ce~précieux monument et qu'il fit heureusement graver, car il lui fut dérobé peu de temps après, sans qu'on en aitentendu parler depuis. Ce sceau, de la dimension d'une pièce de vingt sous, en cuivre, représente la tête du roi, dessinée d'une façon assez barbare, les cheveux longs égale-