page suivante »
ÉTUDES LITTÉRAIRES CONTEMPORAINES
Deux amis d-j 1792; par M. Alfred Assalant,^ vol. in-18.— Les combats
de la vie; par M. Bathilde Bouuiol, 3 vol. in-18. — La Sabotière; par
M. Amédée Achard, 1 vol. in-18. —Le tombeau de Childéric • I er ; par
M. l'abbé Cochet, 1 vol. in-8», avec planches.
VIII. — Je vais maintenant essayer de secouer un peu
ces tristes souvenirs en disant quelques mots de deux petits
romans. L'un d'eux cependant a trop de parenté encore avec
XHistoire de Saint-Just. Dans les Beux amis de 1792, par
M. Airred Âssalant, nous nous heurtons trop souvent aux
citoyens Marat«, Coulhon, Saint-Just — il me poursuit —
et Robespierre. Sans doute les héros sont bien peints et in-
téressants. Henri Reynier est un brave garçon, Roland de
Dives est plein d'un pur esprit français, vif et pétillant,
Louise est toute charmante, bien qu'un peu de l'école de
Madame Roland; le corsaire Adhémar est originalement
vrai, l'ex-capncin Barré, photographié soigneusement, Sarah
de Kraraperg une juive très-richo et très-parfaitement ridi-
cule. Mais cet assemblage n'est pas précisément gai, nulle-
ment sympatique et la période terroriste n'est pas un cadre
très-heureux pour un roman, surtout quand on y voit de
temps en temps la hideuse figure des quatre personnages
historiques que j'ai cités avant ceux de la fable.
J'aime bien mieux les Combats de la vie, par M. Bounioî,
série de courts récits dans lesquels l'auteur fait de l'excellente
et pieuse morale en ayant l'air de deviser gaiement. La Petite
fille d'Harpagon, entre autres, mérite une mention spéciale,
bien que l'application en soit tant soit peu rare de nos jours :
17