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                       AU MOYEN-AGE.                    133

                           XXX.

    Les anniversaires étaient de trois sortes : anniversaires
 généraux, anniversaires communs et quotidiens, anniversai- -
 res personnels.
    Les anniversaires généraux se célébraient une, deux ou
trois fois l'an, a des jours fixes et à perpétuité, pour les
membres du monastère et les affiliés défunts.. Ces jours-la,
l'office et les messes se célébraient pour eux. On nourrissait
 a leur intention, un nombre plus ou moins grand de pauvres,
non comprises les charités de chaque jour. Saint Hugues
 de Cluny (Bibli Clun., col. 464 et 465) avait fixé au jeudi
après la Pentecôte , l'anniversaire général des trépassés,
dont les corps reposaient dans le cimetière de Cluny. Pierre-
le-Vénérable, par son statut VIII, ordonne : 1° Pour la veille
de la fête de saint Michel-Archange, l'anniversaire de tous
les religieux de la Congrégation entière ; 2° pour la veille
de la conversion de saint Paul, l'anniversaire général de
tous les parents de l'un et l'autre sexe des religieux de la
Congrégation. Les affiliés étaient compris dans le premier,
et leurs parents, dans le second de ces deux anniversaires.
    La veille de chacun de ces trois jours , après les vêpres
du temps, on chantait les vêpres des morts ; après le sou-
per, matines et laudes des trépassés, et, le jour même, la
messe solennelle des défunts. Toutes les cloches étaient
sonnées a la volée [Bibl. Clun. col. 1345) pendant ce ser-
vice. Tous les religieux qui disaient la messe ce jour-là,
faisaient mémoire des défunts et douze pauvres étaient
nourris h leur intention, sans préjudice des cinquante que
l'abbaye nourrissait chaque jour. Nous ignorons le jour des
anniversaires généraux de Saint-Vincent. Mais l'affiliation
en était le principe ; l'obligation était réciproque, et ce qui