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 68                   NOTICE SUR LE TERRITOIRE
 Lambert ou de Vassieux. La ferme, située sur la rive gauche,
 y est appelée grange Lambert ou de la Tête-d'Or. Le domaine de
 cette famille Lambert s'étendait donc depuis le territoire actuel
 des broteaux jusqu'au pied des balmes de Vassieux. Cependant
 les habitants de Caluire et d'autres particuliers possédaient aussi
 quelques parties des terrains bas de Vassieux : en effet, en 1591,
 il y eut une contestation entre les susdits habitants et le sieur
 Ridady, au sujet de certains droits de pâturage sur le bois et
 broteau, appelé bois de Lambert ou de Vassieux.
    On peut voir sur un plan , dressé en 1760 par André Ferrand,
 que le bois de la Téte-d'Or était une îie séparée de la terre ferme
 par un large bras du Rhône. Ce courant fut fermé au moyen de
la digue du Grand-Camp, et le petit ruisseau, alimenté par une
filtration du fleuve au travers de la susdite digue, et qui allait
se jeter dans le golfe de la Losne , ne semblait exister que pour
conserver un souvenir de l'ancien état de choses. Mes contempo-
rains peuvent se rappeler que le bois [de la Tête-d'Or occupait
encore, jusqu'en 1828 ou 29, un espace considérable dans le
Rhône, dont le lit était fort resserré, à la hauteur de la place de
la Boucle, et en amont sur le cours d'Herbouville. Le bois se
prolongeait jusque près du four-à-chaux du Grand-Camp.
   Une grande île, nommée Chevaline, s'étendait entre celle du
bois de la Tête-d'Or et le broteau Lambert ou de Vassieux. Je
constate, d'après une note annexée à un contrat de vente faite à
l'Hôtel-Dieu, en date du 21 juin 1763, que cette île Chevaline
avait, dans la même année , une surface de 282 bicherées lyon-
naises — 36 hectares 46 — et l'Ile sous Vassieux 174 bich. 5/8 —
22 hect. 57 — lorsque la digue , dont je parlerai plus loin, eut
été construite, elle renvoya sur l'île Chevaline le Rhône, qui
en emporta successivement une partie. En 1784, elle n'avait plus
que 246 bich. 1/4 — 31 hect. 84; — mais l'île sous Vassieux

tenu, et on appelait autrefois broteau de Pierre-Hasard le port au bois,
divisé aujourd'hui en huit masses. — Dagier, II. 145.—Landais, dans son
Dictionnaire , dit que broutilles et brouter viennent du latin barbare
brustum. J'ajouterai que cette ëtymologie ne permet pas d'écrire brotteam-,
comme on le fait aujourd'hui : la véritable orthographe est broteaux.