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26                           BURCQKDES.

saienl autour d'eus, sur toutes leurs approches, celte popu-
lation à laquelle ils osaient confier ainsi leurs vies et leurs
corps, en lui remettant en partie le soin de veiller jour et
nuit à leur s-ûreté. Elle s'accrut, par la suite, jusqu'à for-
mer un grand peuple et prit le nom des lieux qu'elle occu-
pait; car on appelle vulgairement burgi, des habitations
réunies en grand.nombre, sur les approches des camps. C'est
ainsi qu'ils reçurent le nom de Burgundiones (1). »
    Il était impossible de mieux paraphraser l'opinion d'Orose.
    XI. Reste l'opinion de Luitprand. Luilprand, diacre de
Pavie, et ensuite évoque de Crémone, fut secrétaire de
Béranger II, qui s'empara du trône d'Italie, en 950, après
la mort subite du roi Lothaire, à laquelle il n'aurait pas,
dit-on, été étranger. Luitprand écrivait l'histoire à celte
 époque d'intrigue et de confusion, où les Italiens tantôt
 appelaient les rois de Bourgogne pour régner chez eux, et
 tantôt les chassaient (2), Ennemi violent des Bourguignons,
 la haine qu'il leur portait, lui inspira les deux origines d'où
 il fait dériver leur nom. Misérable chose que de soumettre

    (1) Olim à Romanis devieta est Gcrmania , qu» post Scytham inferio-
rera a Dauubio inter Rhenum fluvium Oceanumque conclusu cingitur ; in
qua fuit constitutum quodam genus per limites castrorum a Tiberio
Cœsare pro officie, miïiiari. Ubicuroque enim castra Romanorum custodiam
militarcm spectabant, hoc genus circa se per limites ordinabant, audebant-
quo illi animas a':que corpora sua crederc, curasque securitatis cum dm
ttoctuquc partiri, atque in gentem coaluit magnam ; et ex locis nomeu
sumpsît, quia pro limitibus crebra habitacuia constiluta, Burgos vulgo
vocant : undè smit Burgundiones vulgô dicti, facto nom'me a nommeSurgi.
 {Vita S. Faronis, epis. Medcl. c. 8. — Vide Ducange v° Burgus), —
D. Bouquet, t. m, p. 501). — Celte vie de saint Faron est présumée avoir
 été faite par Hildcgairc , évoque de Meaut, sous le règne de Charles- lc-
 Chauve. Voyez l'Histoire littéraire de ta France, îv, 248.
     (2) Voir de Gingins-la-Sarra. Hiigonides ; in-8°, Lausanne, 1853:
 pp. 150 et 153-