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22 BURGOIN&ES. prendre la peine d'en peser la raison en allanl aux sources des choses, au foyer de la vérité. » Il y a environ 250 ans que Gluvier tenait ce langage sé- vère, et cependant Terreur' contre laquelle il se déchaînait si vivement, n'en reste pas moins encore aujourd'hui popu- lairement accréditée. De même que Gluvier, Hadrien de Valois repousse énergi- quement l'étymologie fournie par Orose, en la traitant môme de ridicule. Burgi, suivant lui, aurait produit Bur- gimies, et non Burgundiones (1). IV. VI. Si étrange que fut l'opinion d'Orose, elle n'a pas moins été reproduite par tous les auteurs anciens, comme aussi par un grand nombre d'auteurs modernes : les uns avec des variantes dans l'acception du mot burgus; les autres littéralement. Autrefois, comme de nos jours, les auteurs se copiaient souvent les uns les autres ; et de là , des erreurs séculairement mises en circulation, acceptées et accréditées par l'ignorance et qu'une saine critique ne parvient que bien difficilement à déraciner. Parmi les auteurs anciens qui ont suivi l'opinion d'Orose, nous citerons, au VIe siècle, ie biographe anonyme de saint Sigismond; au VIIe siècle, Isidore de Séville et Frédegaire ; au VIIIe, Paul Diacre ; au IXe, le biographe de saint Faron ; enfin Luiiprand au Xe siècle. (1) Burgundionum nomem à burgis, id est parvis castellis por 'limites constituas cum Orosio, Isidoro, aliisque deducere ridiculum est. Nam à burgis BOT.GIOKES diu lex analogia jubet. (HAD. VAIESUSBS. Kolilia Gallia- rum); in-fol., Paris, 1675, p . 107,