page suivante »
DES PROGRÈS DE LA SCIENCE, ETC. 46 S des autres. Désormais une séparation aura lieu, également avantageuse, des deux côtés, aux études littéraires. Enfin l'amélioration que je signalais l'année dernière s'est main- tenue dans les examens du baccalauréat ès-lettres, comme dans la partie littéraire du baccalauréat ès-sciences. Tout en témoignant une si grande sollicitude pour les études littéraires, je serais cependant bien taché, Messieurs, de passer auprès de vous pour un adversaire de l'enseigne- ment scientifique. Je voudrais au contraire, s'il était en mon pouvoir, augmenter la part des sciences dans les lettres, tout comme la part des lettres dans les sciences ; et si quel- quefois il m'est arrivé de laisser percer un vœu pour un retour, que tout d'ailleurs, à ce qu'il semble, fait aujourd'hui présager a l'ancienne unité, ce serait à d'autres conditions que par le passé, avec une place plus grande faite aux scien- ces, conformément à l'esprit et aux besoins du temps. Nier l'utilité soit des sciences, soit des lettres, c'est le propre d'esprits aveugles et exclusifs ; c'est ressembler à ce vieux matelot qui, ayant passé toute sa vie sur les flots de l'Océan et dans les flancs d'un navire, demandait, de la meilleure foi du monde, à quoi la terre peut servir. Ce retour de la majorité aux études littéraires n'a pas encore cependant arrêté, dans notre ressort, la diminution progressive, commencée il y a sept ans, des candidats au baccalauréat ès-lettres. Cent vingt-quatre seulement se sont présentés dans les trois sessions de novembre, d'avril et d'août. Comme l'année dernière, le chiffre des admissions a dépassé celui des ajour- nements : cinquante-cinq seulement ont été ajournés, et soixante-neuf ont été admis , quelques-uns avec des men- tions distinguées. Mais d'abord il faut que je fasse faire connaissance aux élèves et au public avec deux nouvelles mentions qui vien-