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224 XIX" BULLETIN MONUMENTAL construction élevée sur la place des Terreaux, vis-à -vis de l'Hôtel-de-Ville; mais il faut quelque chose à leur place, et le bon goût indique suffisamment ce qui «doit être mis. J'ai une observation que je crois juste 5 faire. Les lions sculptés dans les écus du pavillon central de la gare de Perrache, ne sont point placés suivant les règles héraldiques, non plus que l'aigle représentée à l'Hôlel-de—Ville, du côté de la place de la (comédie. L'affluence des visiteurs à notre exposition lyonnaise de la Société des amis des arts , en 1859 , a de plus en plus éloquemment témoigné de l'intelligence des Lyonnais à l'endroit des œuvres artistiques, intelligence presque aussi populaire ici qu'en Italie. On a, à Lyon, un véritable culte pour les beaux-arts , quoi qu'en disent les Parisiens. Aussi, ces derniers devraient-ils nous épargner des représentations répugnantes, que repousse le sentiment du beau moral et idéal. N'était-ce pas une sorte d'outrage à ce sentiment si exquis à Lyon, qu'une toile où se voyait un boucher enflant un animal? Quelque vérité, quelque talent que le peintre ap- porte dans une œuvre pareille, il déprave le goût. X. GARE DE GENÈYE, AUX BROTTEAUX. La gare de Genève , ouverte le 1er juin dernier, est un nouveau monument pour la ville de Lyon. Tout le monde a remarqué ces immenses dalles servant de palier au perron, provenant des carrières d'Argis ( Ain )* et dont l'une me- sure 9 mètres en longueur, 3 de large ; mais ce que tout le monde ne sait pas, c'est que la promenade la plus rapide et la plus agréable que l'on puisse faire au parc de la Tête- d'Or, c'est en prenant place dans les wagons, de la gare des Brotleaux à celle de Saint Clair. De la voie, l'on plane sur