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DE LA VILLE DE LYON. 22S toute l'étendue du bois de Boulogne lyonnais, et c'est un magnifique panorama, un merveilleux ensemble. Deux passerelles élégantes , en fonte de fer, du plus joli effet, découpées à jour dans leurs balustrades , traversent la voie aux deux limites de la gare. Le bâtiment principal est solidement construit en matériaux légers, tels que la brique à l'extérieur, et, à l'intérieur, le plâtre du nord qui acquiert presque la dureté de la pierre. Cet édifice plein de goût, est, comme celui de Genève, la majestueuse amplifica- tion de tous ceux qui s'échelonnent sur la ligne. Il lient de la maison suisse et de la maison française. La salle des pas perdus est vaste, les dispositions intérieures réunissent ' toutes les conditions désirables de commodité et de conve- nance. Cette construction étant située dans la zone des ser- vitudes du génie militaire, n'a pu se produire avec le ca- ractère de permanence de l'appareil romain , comme aux gares de Vaise et de Perrache. XL MARCHÉ COUVERT. La halle neuve ressemble à une immense serre-chaude, et prouve combien peu logique est souvent la réaction des idées et des habitudes du nord sur le midi. Les marchés couverts sont excellents dans les pays froids et humides où la pluie est la règle, où le beau temps est l'exception : ils ne sont pas dans les mœurs lyonnaises, et cela est si vrai, c'est que les loges de la halle , au lieu d'être occupées par des marchands de comestibles et de légumes, servent, pour la plupart, à des buvettes et à des teneurs de petits bazars, vendeurs de bimbeloterie. Le marché couvert lyonnais manque de ventilation et d'air, et je comprends que nos marchandes de volaille et de 15