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M                   HISTOIRE   DES BOURGUIGNONS,

  en produisant un certain nombre de témoins; mais le faux
  témoin payait trois cents sous d'or,
     Le fils unique, à la mort de son père, devait laisser la
  troisième partie de sort bien à sa mère, si toutefois elle n'a-
 vait pas pris un second mari.
     Toutes ces lois annoncent de grandes vues de la part de
 Gondebaud; elles sont, sans contredit, les plus parfaites de
 toutes celles des barbares. En tout, le Romain est l'égal du
 Bourguignon; la morale est sévèrement gardée. L'esclave est
 peu favorablement traité, mais il ne faut pas s'en étonner,
 chez tous les peuples il était assimilé à la brute. On Irouve
 cependant dans ce code des lois qui se ressentent de la barba-
 rie des temps; ainsi la torture était admise; l'enfant ou la
 femme connaissant le vol commis par son père ou par son
mari devait le dénoncer, sous peine de complicité. Mais en
compensation, nous trouvons une loi charitable qui permet a
l'indigent d'aller dans la forêt prendre le bois qui lui est
nécessaire, nous voyons une généreuse hospitalité offerte à
l'étranger et au voyageur ; la loi condamnait à une forte
amende celui qui la refusait.
    La distinction des personnes commença à devenir lout-à-fait
tranchée vers la lin du règne de Gondebaud. Au moment de
l'invasion du territoire, il n'existait pas de noblesse proprement
dite. 11 y avait bien des hommes dont les ancêtres s'étaient
distingués soit en temps de paix, soit sur les champs de bataille;
m lis leurs grandes actions leur étaient toutes personnelles, et
leurs fils ne conquéraient noblesse que s'ils se distinguaient à
leur tour. Quand le partage des terres fut opéré, il en fut
différemment (1) : le grand propriétaire bourguignon était
un des choisis du prince ; sa grande propriété fui la récom
pense d'avoir bien servi le chef. En transmettant son domaine

  (() Henry Allam, VEurope uuMoyen-Agt'.