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                SUR UNE INSCRIPTION ROMAINE

                         DU MUSÉE DE LYON.

Exlrait d'un Compte-rendu lu à la Société littéraire de Lyon, sur quelques
     uns des ouvrages envoyés au concours des antiquités nationales.



   Me voici, Messieurs, arrivé au terme de la tâche que vous aviez
bien voulu me confier. Il me reste à vous demander la permission
d'ajouter quelques mots sur l'inscription de Sabinius Aquila (J),
c'est à dire de C. Furius Sabinius Aquila Timesitheus, découver-
te au XVII e siècle dans la maison de l'échevin Thomé, au n° 2
de la rue Mercière, retrouvée, en 1837, par M. Martin-Daussigny
et donnée sur ses instances au musée de la ville par M. Lempereur.
On a signalé plusieurs fois cette inscription comme très-curieuse,
comme très-importante : M. Comarmond l'estime « une des plus
importantes de l'ancien Lugdunum », et nous venons de voir que
le rapporteur de la Commission des antiquités nationales la regar-
de comme la plus importante des inscriptions trouvées à Lyon après
la Table de Claude. Mais, chose singulière, chose en vérité plai-
sante, personne de ceux qui se sont particulièrement plu à p r o -
clamer cette importance, ne paraît s'être douté de ce qui en fait
précisément une inscription d'une grande importance. Personne
n'a dit, personne n'a expliqué que le mérite de cette inscription
consiste en ce qu'elle offre l'exemple peut-être le plus étendu de
la carrière d'honneur parcourue par un chevalier romain ; person-
ne n'a expliqué que l'importance de cette inscription consiste
aussi, et surtout en ce qu'elle nous révèle les noms et en ce qu'elle
rectifie le surnom de ce même chevalier, qui n'était autre que
l'habile, le vertueux ministre et beau-père de Gordien III. L'his-
toire qui nous a fait connaître le beau caractère, les rares talents,
l'éminent mérite, le rôle considérable de ce grand homme d'état

  (1) Notice sur l'inscription de Sabinius Aquila, découverte par le P.
Menèstrier, au XVIIe siècle, et retrouvée, le 14 juillet 1857, dans la maison
Lempereur, rue Mercière, par E. C. Martin-Daussigny. Cette notice a obte-
nu au concours des antiquités nationales une mention honorable.
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