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296                     HISTOIRE LITTÉRAIRE

obtient encore une soudure naturelle, et les idées acquièrent
une fois de plus cette liaison qui résulte, comme je l'ai dit,
du raccord des fragments d'une page déchirée en deux.
   Faisant allusion à la prise de Rome et a la défaite
d'Allia, Claude, dans la première page de la seconde
Table, ajoute donc : que les Volsques ont, de même
que les Sénonais, rangé contre les Romains des armées
en bataille, et que si les Gaulois prirent Rome, cette
capitale du monde a donné des otages aux Etrusques
et passé sous le joug des Samnites. Il revient sur les
habitudes pacifiques des Gaulois. II demande que, devenus
Romains par les mœurs, par les arts, par les alliances,
ils apportent dans Rome leurs richesses dont ils jouissent
seuls. Se résumant, il dit: que les plus anciennes insti-
tutions ont eu leur nouveauté ; que le peuple fut admis
aux magistratures ; puis les Latins; puis les autres nations
d'Italie ; que le décret du Sénat vieillira, et, comme tous
les antécédents, servira d'exemple à son tour.
    Cette fin, très-abrégée par Tacite, comme toute la harangue
impériale, devait remplir au moins la première page de la
seconde Table. L'autre page contenait peut-être, comme le
pense M. Monfalcon (1), le décret rendu par le Sénat. Toute-
fois, les développements que l'empereur donne a sa pensée
peuvent faire supposer également que toute cette deuxième
Table était occupée par la péroraison du discours. Une
troisième Table aurait contenu le décret.
   J'ai indiqué l'ordre dans lequel doit être expliqué le
discours de l'empereur Claude. Lu de cette manière, il
ne me paraît offrir ni obscurité, ni longueur, ni hors-
d'œuvre. J'en ferai sentir toul-à-l'heure la partie morale :
le style doit m'occuper d'abord.

  (1) Hist dt h ville de Lyon, \, 05, notes,