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286 HISTOIRE LITTÉRAIRE. courts fragments d'un discours contre un certain Flaminius. Ils ont été conservés par Sénèque, qui assistait souvent k ses plaidoyers (1). Il eut pour neveu, comme nous l'avons dit, Juliûs Secundus qui fit également ses études a Lyon. Quintilien nous a laissé dans ses Dialogues un assez grand éloge de Secundus dont il était l'ami (2). Lugdunum peut revendiquer une plus éclatante re- nommée, celle de Germanicus. On ne trouve, il est vrai, dans les anciens auteurs, aucune mention expresse du lieu de sa naissance ; mais une lecture attentive des textes historiques démontre que sa mère Antonia lui donna le jour dans la ville de Plancus, où elle résidait pendant les guerres des Grisons et des Allemands diri- gées par Drusus. Germanicus cultiva les lettres grecques et latines. Suétone lui attribue plusieurs comédies en langue grecque ; elles sont malheureusement perdues (3). Les discours en langue latine que ce prince prononça dans le Sénat, a la tête des troupes et au lit de mort, n'ont laissé dans Tacite que des lambeaux d'une authenticité douteuse. Pourtant, si les annales ne nous donnent que le texte ap- proximatif, elles ont du moins le mérite de nous faire con- naître la pensée. Le principal ouvrage latin du fils de Drusus est la tra- duction, en hexamètres, des Phénomènes iïAralus de Cilicie, Germanicus l'accompagna de notes en forme de commen- taires et de fragments de pronostics, en grands vers, éga- lement pris d'Aratus et d'autres astronomes grecs. Cette (1) Senec, lib. iv, controv., 25. (2) Quinlil. Dial. or., n°» 21 et 23. (3) Suet. O s . , lib. H, c. 37.