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                                DE LYON.                           287
traduction, moins paraphrasée que celles de Cicéron et
d'Avienus, est d'une versification un peu négligée. On en
connaît plusieurs éditions ; celle de Lyon, 1608, est estimée.
La meilleure se trouve dans les œuvres d'Aratus, publiées
sous la direction de Joseph Scaliger, a Leyde, en 1600, par
le célèbre H. Grotius.
   Nous possédons encore de Germanicus des épi grammes
latines, en vers élégiaques, sur divers sujets. On peut les
lire dans la plupart des anthologies latines. La plus
connue de ces petites pièces est relative à la mort d'un
enfant thrace qui se noya dans l'Hèbre.

        Thrax puer, adstricto glacie, dum ludit in Hebro,
             Frigore concretas pondère rupit aquas.
        Dumque imœ partes rapido trahentur ab amne,
           Abscidit, heu ! tenerum lubrîca lesta caput,
         Orba quod inventum mater dum conderit urna :
            Hocpeperi flammis, caetera, dixit, aquis.

    En voici une traduction littérale :
    « Un jeune enfant glisse sur la surface gelée de l'Hèbre;
«   son poids fait éclater les flots durcis; il tombe! Un dur
«   glaçon, hélas! sépare de son corps sa tête charmante, et le
«   tronc roule au gré des eaux rapides. Accablée de sa perte,
«   sa mère enferme dans une urne les cendres du chef adoré
«   recueilli sur la rive. Malheureuse s'écrie-t-elle, j'ai enfanté
«   cette tête pour lesflammeset le corps pour les ondes (1)!»

   (1) Cette épigramme, imitée du grec de FlacCus, a aussi été traduite
yiar François I er ; ce n'est pas la meilleure pièce du poète royal :

         L'enfant de Trace allant sur l'Hèbre, lors glassé,
         Son poix les eaux rompit par froict ja congelées,
         Lesquelles, par rigueur, son corps avoit tirées.