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284                  HISTOIRE LITTÉRAIRE.

qui nous restent dePlancus, est la troisième. L'auteur devait
l'avoir composée avec beaucoup de soin, car elle était une
sorte d'exposition solennelle de ses principes et de son plan
de conduite , adressée au Sénat et au peuple romain. Je
citerai le commencement de cette lettre, dont la latinité,
d'une pureté exquise, a frappé (ous les traducteurs et com-
mentateurs.
   PLANCUS, IMP., CONS. DES., COSS., PR., TRIB. PLEB., SEN., POP.
Ã>L. Q. R. S. D.
    Si cui forte videor diutius et hominum exspeclalionem et
spem reipublicœ de mea voluntate tenuisse suspensam : huic
prius excusandum me esse arbitror, quam de insequenti
officio quidquam uUi poUicendum. Non enim prœteritam
 culpam videri volo redemisse, sed optimœ mentis cogitala
jampridem maluro lempore enuntiare. Non me prœtenbat,
in tanta solliciludine hominum et lam perturbalo statu civi-
tatis, fructuosissimam esse professionem bonœ voluntatis ;
magnosque honores ex ea re complures consecutos videbam.
Sed, quum in eam casum me fortuna demisisset, ut aut, cele-
 riter pollicendo, magna mihi ipse ad proficiendum impedi-
 menta opponerem ; aut, si in eo mihi lemperavissem, majo-
 res occasiones ad opitulandum haberem : expeditius iter
communis salutis, quam meœ laudis, esse volui.
    Je ne puis mieux faire, que d'emprunter pour la traduc-
 tion de ce passage, la plume aussi élégante que fidèle du
 savant continuateur de l'Histoire littéraire des Bénédictins,
 M. Victor Le Clerc.
    Plancus, Imperator, consul désigné, aux consuls, aux pré-
 teurs, aux tribuns du peuple, au sénat et au peuple romain,
Salut.                              De la Gaule, mars T10.
  « Comme on pourrait m'accuser d'avoir tenu trop long-
« temps en suspens l'attente des hommes et l'espérance
« de la république, je me crois obligé de justifier ma con-