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232 RÉPONSE A M. L'ABBÉ BOUX. de Rome et d'Auguste, et par conséquent que ce peuple doit être compté au nombre des soixante nations gauloises qui avaient fait ériger le temple et y avaient fait placer leur image. Voilà les faits principaux qui ressortent des documents publiés par moi. On voit qu'ils ont leur importance et méritaient bien une mention dans le compte-rendu de M. Roux. Le troisième chapitre de mon livre, intitulé : « Etendue et « division du territoire des Ségusiaves, » a été plus malheureux encore que le second. M. Roux s'est contenté de l'analyser ainsi : « Rien de nouveau non plus sur l'étendue du territoire de ce « peuple gaulois. Nous dirons seulement que M. Bernard fait un « grand abus du mot évident, et qu'il gagnerait beaucoup à le « remplacer par une locution moins ambitieuse. » C'est là tout ce qu'il a vu d'intéressant dans ce chapitre essentiel. La dis- cussion des limites , la description des pagi gaulois , cela n'a rien de neuf pour lui : il devrait au moins nous dire où il l'a vu déjà . Est-ce par hasard dans les manuscrits de De la Mure? Il en serait de même du quatrième chapitre, intitulé : « Prin- c cipaux centres de population des Ségusiaves, » si M. Roux e n'avait senti le besoin de rompre une lance contre moi en faveur de son Forum. Aussi s'écrie-t-il, pour se donner du courage : « Ici nous sommes en champ clos, et nous allons nous livrer un « combat sérieux. » Il reconnaît donc l'inanité de tout ce qu'il a dit précédemment. Vous allez voir que ce qu'il a à dire encore n'est pas plus sérieux. La lance qu'il brandit dans son champ clos n'est qu'un fétu de paille avec lequel il se blessera lui-même. 1° J'ai dit que le nom gaulois de Feurs était Mediolanvm, et son nom latin For us. M. Roux n'objecte rien à ma première propo- sition; il semble même l'accepter, car il dit (page 515) : « L'opi- « nion de M. Bernard sur la modification que peut subir la « station de Mediolanum ouvre un nouveau champ à l'interprè- te tation de la Table de Peutinger. » Est-ce une approbation? Est-ce une critique? Dans quelque temps peut-être M. Roux prouvera que d'autres ont dit cela avant moi ; mais, en attendant, je crois pouvoir prendre son observation en bonne part, car il ne m'a pas jusqu'ici marchandé les critiques. Si je pense juste,