Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
160                         CHRONIQUE LOCALE.
et vastes rues dans nos vieux quartiers et qu'une ville nouvelle s'élevait
sur la rive gauche du Rhône, l'Administration municipale a compris le
besoin de plans nouveaux en rapport avec les immenses changements
effectués. Le travail que nous signalons est poursuivi par ses ordres et
formera aux Archives de la ville une série d'Atlas, comprenant au moins
200 feuilles, format grand-aigle, où se trouveront indiqués les plus petits
détails de notre cité. Une opération géodésique plus vaste encore et qui
n'intéresse pas moins l'agglomération lyonnaise est confiée aux mêmes in-
génieurs, nous voulons parler des levés du cours général du Rhône et de
la Saône, exécutés comme points de départ de travaux ultérieurs en vue
d'opposer une barrière au fléau des inondations.
   Comme rudiment à ces deux opérations on sait que les habiles entre-
preneurs qui en sont chargés avaient publié, dès 1857, un plan complet de
la ville de Lyon, au 1/t0,000 me , ainsi qu'une carte du bassin du Rhône,
de Genève à la mer. Un personnel nombreux fait marcher de front ces
deux opérations et déploie une activité qui permet de croire que les ré-
sultats définitifs seront obtenus bien avant l'époque demandée pour leur
achèvement. Nous espérons pouvoir donner de plus amples détails sur
ces travaux.
   — Bans la séance de décembre dernier, la Société académique d'Archi-
tecture de Lyon a procédé au renouvellement de son Bureau pour les
années 1859 et 1860. Ont été nommés : Président, M. DESJARDINS, archi-
tecte en chef de la ville et du diocèse; Vice-Président, M. BISSUEL ;
Secrétaire, M. TISSEUR ; Vice-Secrétaire, M. BELLEMAIN ; Trésorier, M. FORF.SI ;
Archiviste, M. FONTAINE.
   •— Voici une découverte bibliographique et littéraire qui, pour n'être
pas lyonnaise, peut cependant intéresser nos lecteurs.
   En faisant des recherches dans la Bibliothèque royale de l'Université de
Turin, M. A. Benoit, juge au Tribunal civil de la Seine, a vu, le 2 octobre
dernier, dans celle bibliothèque, où elle est cotée L . III. 17, in-folio, une
traduction inédite en vers français de l'Enfer, de Dante, dont l'auteur est
inconnu en Italie et qui paraît être restée elle-même ignorée en France
jusqu'à ce jour. Le manuscrit reproduit le texte italien en regard de la
traduction qui est vers pour vers. Voici l'exorde du 1 e r chant :
     « Au millieu du chemin de la vie présente
     « Me retrouvay parmy une forest obscure
     « Où mestoye esgare hors de la droicte sente.
      « Ha combien ce scroit a dire chose dure
      • De ceste forest tant aspre forte et sauvaige
      <
      « Quem y pensant ma paour renouuelle et me dure.
   La facture du vers français ainsi que le caractère de l'écriture semblent
remonter à la fin du XVI e siècle. D'une part, la copie du texte toscan
pourrait offrir de curieuses variantes ; de l'autre, la traduction apporte-
rait sans doute quelques éclaircissements aux passages demeurés obscurs
de l'original. Il serait donc vivement à désirer que le précieux manuscrit
de Turin fût livré prochainement à l'impression, soit en Italie, soit en
France.
   — Le succès de la saison est le joli opéra des Dragons de Viltars ; livret
amusant, jolie musique, belle mise en scène, excellents chanteurs, il n'en
faut pas davantage pour plaire au public.                        A. V.

                         Aimé    VINGTRINIER,       directeur-gérant.