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VJ2 . LYON EN 1859. ment dans les airs et rivalise de légèreté, de hardiesse et de travail avec les plus belles flèches du nord de la France ; l'aiguille est terminée par une croix dorée, à laquelle est adaptée une girouette. Avant l'achèvement delà tour méri- dionale, c'est-à -dire, il y a seulement quatre ans, celte partie de la façade ressemblait à un monument en ruines ; des herbes parasites prenaient racine entre les pierres de taille disjointes. Aujourd'hui le fronton du milieu qui était toul-à -fait mutilé, vient de faire place à un pignon pointu, d'un heu- reux effet. Depuis le 15 août 1858, une statue colossale de la Vierge, le couronne, elle est l'œuvre de notre compatriote Bonassieux ; c'est, au point de vue artistique, une œuvre d'une grande valeur. La vierge de Saint-Nizier, c'est la vierge Reine des deux. Elle a le front ceint du diadème, et sa tunique est recouverte du manteau royal semé de riches broderies; elle tient sur son sein l'Enfant-Dieu couronné, et portant, dans sa main gauche, un globe surmonté d'une croix. Malheureusement, la hauteur où elle est placée ne permet pas d'admirer les détails et on ne voit que la forme générale qui laisse à désirer. Au-dessous, sainte Anne et saint Joachim, deux patrons de l'église, occupent deux niches élégantes et par leur position plus rapprochée du spectateur, laissent mieux apprécier la parfaite convenance de leur exécu- tion ; enfln, plus bas encore, et au-dessus du portail, une statue d'un bon style et d'une exécution ferme et sûre, rappelle le souvenir du saint évêque , qui a donné son nom à l'église. Ces trois dernières statues, placées depuis quelques jours, font honneur au ciseau d'un professeur de notre École, de M. Fabisch, dont le ministre vient d'acheter la statue gracieuse et poétique de la fille de Jephtê et dont le talent est si populaire à Lyon. Le grand portail à coquille, œuvre admirable de Philibert Delorme, a été respecté, c'était justice : quoiqu'il soit peu en