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I.VON ES 1859. 153 e harmonie avec le style du XV siècle de la basilique, regar- dons-le comme un des plus beaux monuments d'architecture du XVIe siècle. Nous demandons pourquoi l'ancienne flèche qui sert de clocher, ne contient pas de sonnerie ? voudrait-on imiter certaines églises de Paris où un bedeau appelle sournoisement les fidèles à la messe en se promenant avec une clochette à la main, autour du temple? Il y a longtemps qu'un carillon doit être inauguré à Saint-Nizier, mais il se fait bien attendre. Presque tout le côté latéral sud a été réédifié dans ces derniers temps ; le côté latéral nord étant dans un bon étal de conservation, il nous apparaît dans tout son éclat primitif avec ses arcs-boutants, et ses contreforts. L'apside, comme celle de Saint-Jean, n'a pas de couverture ni de charpente ; une plate- forme règne sur toute la longueur du chœur, une balustrade gothique l'entoure ; la structure de cette importante partie de la basilique est majestueuse, mais les mutilations y sont nombreuses et les réparations deviennent urgentes. Un marché entoure cette belle apside ; il sera supprimé lors de l'ouverture de la rue de l'Impératrice, qui passera sur cette place. On entre dans cette basilique par les trois portails de la façade, et par une porte latérale ayant issue sur la place delà Fromagerie. On admire l'élévation et le beau travail des voûtes qui, ainsi que les tribunes, sont ouvragées comme une immense pièce d'orfèvrerie ; des écussons rehaussés d'or partagent le milieu des nervures ; des verrières peintes éclairent mys- térieusement l'édifice, un grand nombre de chapelles se succèdent dans les deux nefs latérales ; le sanctuaire, placé sous la croisée est orné d'un maîlre-aulel en marbre blanc richement sculpté ; une balustrade, également de marbre,