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                   HYG1ÈNK DE L'OUVRISK.                        63

 beau principe respire dans tout son livre ; il l'empreint d'une
haute moralité et lui imprime un cachet aussi nouveau que
distingué; c'est ce qu'a parfaitement mis au jour le savant
rapporteur de la Société de médecine, en proclamant les droits
de M. Fonteret au premier prix du concours qu'elle avait
ouvert.
   Ce caractère éminement moral, qui nous fait regarder son
ouvrage comme un vrai manuel des instituteurs, brille de
tout son éclat dans le beau chapitre sur le travail. 11 en
expose d'abord la noble origine et les bienfaits généraux
par des paroles qui perdraient trop à l'analyse pour que je
me dispense de les reproduire.
   « La mise en jeu des organes du mouvement par le tra-
vail, active la respiration, accroît la chaleur, aiguise l'appétit,
rend les digestions plus parfaites et assure une meilleure ré-
partition des matériaux destinés à nous nourrir.
   « Comment douter de cette influence bienfaisante, quand
on a sous les yeux les maladies énervantes qui tourmentent les
oisifs; quand on voit tous les jours les artisans d'une fortune
laborieusement acquise, perdre brusquement une santé jus-
que-là prospère, ou trouver une prompte mort dans les
langueurs du repos ?
   « Le travail fait l'homme fort, et le conserve.
   « Pourrait-il en être autrement, puisque le travail est la
loi de l'humanité?.. La nature ne nous a pas faits les enfants
de l'abondance et de la mollesse. — En le jetant nu et pau-
vre sur la terre pauvre et nue, elle a dit à l'homme :
   « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front. »
   « Mais, avec une prévoyance toute maternelle, elle a mis
en lui une force compatible avec le travail et qui l'appelle,
ennemie de l'inaction qu'elle repousse. El c'est une preuve
de plus de la sagesse du suprême ordonnateur de toutes