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H           KOTÃCK SUR BOSCARY l)lï VILLKl'LAïNK.

nous ne dirons pas de tous les jours, mais presque de,
tous les moments. Le bataillon des Filles Saint-Thomas,
composé presque entièrement d'hommes dévoués au parti
de l'ordre et de la monarchie se distinguait entre tous
les autres par sa fermeté et sa promptitude a réprimer
les èmeutiers qui le trouvaient toujours sur leur chemin.
Mais aussi il fallait que le balaillon fût toujours prêt a
marcher partout où la tranquillité serait troublée. Les
choses en étaient venues au point que le jour même où
Boscary Villeplaine épousait la fille aînée de son frère,
il était obligé de quitter le banquet nuptial pour aller
se mettre h la tête de ses grenadiers. A peu près vers
la même époque , placé en face d'une émeute, il voulut
avant d'employer la force, essayer de la calmer par des
paroles de conciliation. Un misérable, un cordonnier qui pen-
sait, comme on disait alors, que l'insurrection était le plus
saint des devoirs, répondit aux avances amicales du com-
mandant par un coup de tranchet qui lui fit une blessure
assez grave h la main. Tel était alors l'esprit des masses
que les meneurs avaient fanatisées au point d'en faire de
véritables bêtes féroces, n'obéissant qu'aux plus sauvages
instincts.
   Tout cela n'était que le prélude de ce qui devait bientôt
suivre. Déjà s'approchait la funeste année 1792 destinée
a dépasser en violence tout ce qu'on avait vu jusqu'alors.
Dans toutes ces journées si tristement célèbres où la
royauté, au lieu d'employer les bras de ses amis, succomba
faute d'énergie, on retrouve toujours sur la brèche,
Boscary de Villeplaine et son fidèle balaillon dont il avait
été nommé, en 1791, commandant en second, et qu'il
commanda en effet dans toutes les grandes occasions de
l'année suivante.
   Au 20 juin, des bandes composées d'hommes armés de