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4ft(i         3OT10K SUK M. DE LE/.AY-MARNÉSIA.

du préfet suffit pour répandre l'inquiétude dans l'assistance
entière.
   La matinée du lendemain fit connaître toute la vérité.
Bientôt, après quelques jours de mortelles incertitudes, la
nouvelle du renversement de la monarchie parvint à Blois.
   M. de Lezay, aux premiers indices des troubles survenus
à Paris, avait pris toutes les mesures capables d'assurer la
tranquillité de son département. Ces devoirs remplis, il crut
de son honneur de donner sa démission ; il l'annonça par la
circulaire suivante adressée au maire de Blois :

        « Monsieur le Maire,
   « Tant qu'au milieu de circonstances graves et impé-
« rieuses j'ai pu faire respecter le gouvernement de qui je
« tenais mes pouvoirs, j'ai dû ne point me séparer d'une
« population qui répondait a mes sentiments pour elle par la
« plus honorable confiance, et me dévouer , sans réserve ,
« au maintien de la tranquillité ; mais le moment est venu où je
« dois abandonner des fonctions que je ne puis plus remplir
« avec l'indépendance qu'elles réclament, ni au nom du mo-
« narque qui m'en avait investi.
   « En me retirant, je soumets avec confiance les actes de
« mon administration aux habitants de ce département.
                                   « LEZAY-MARNESIA. »

   A la réception de ce message, le maire de Blois vint, ac-
compagné de ses adjoints , des membres de la municipalité
et d'un grand nombre de notables habitants, supplier le préfet,
dans l'intérêt de ses administrés, de renoncer jusqu'au soir
à sa résolution , afin de laisser a la population tout entière le
temps de manifester ses sentiments, conformes, assurait-il,
a ceux qu'il émettait.
   En effet, dans la soirée, le maire, suivi d'une foule im-