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404 THÉODORE OUVIER.
tranger. Dans la nouvelle école, la place d'Olivier se trouvait
naturellement à la chaire de géométrie descriptive, en y com-
prenant les manipulations de coupe de pierres et de tracés des
charpentes.
Vers celte époque, Olivier à qui une vie moins active fai-
sait mieux comprendre l'avantage de ces joies d'intérieur qui,
tout en remplissant le cœur, viennent distraire la têle des
aridités de la science, songea à se donner une compagne, et
dans cet acte important de la vie, s'il apporta la prudente
réflexion qui le guidait, il put bien souvent se féliciter de son
choix. Fille et sœur de sculpteurs distingués (1), Aline Ramey
unissait aux qualités de l'esprit, à l'instruction, au sentiment
artistique, les qualités plus solides, mais plus rares, qui font
la maîtresse de maison, et qui, sur les soins un peu prosaï-
ques du ménage, savent répandre une sorle de charme. Pour
uu homme de science, d'éludé, pouvoir être compris par sa
femme est un bonheur de plus, et ce bonheur Olivier l'avait
trouvé.
Les succès de son enseignement à l'École centrale tardè-
rent peu éprouver la haute aptitude d'Olivier pour l'instruc-
tion publique ; aussi l'École polytechnique vint-elle demander
à son ancien élève d'être son répétiteur de géométrie, et plus
tard une chaire analogue était créée pour lui au Conservatoire
des Arts et Métiers.
Dans cette dernière institution, il s'acquit des titres tout
spéciaux à la reconnaissance des savants par la création
d'une collection de modèles en relief de géométrie descrip-
tive. Pour faire apprécier l'importance de celte création, il
nous suffirait de citer les paroles de l'honorable Président du
conseil de perfectionnement « composée par Olivier avec un
« soin, une économie, une patience infinie et souvent de ses
(1) Ramey père, ancien membre de l'Institut. Ramey fils, digne élève
de son père.