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i"20 LITTÉRATURE MEDICALE. raconte en détail les divers incidents de cette polémique (3). On suppose que, sur la fin de sa vie, il se retira dans sa patrie, où il serait mort à l'âge de 70 ans, vers 201 de J.-C, sous le règne de Septime Sévère (empereur de 193 a 211). Galien parut à une époque où l'anarchie était à son comble en médecine, comme en philosophie : il n'y avait plus d'unité ; la tradition médicale était perdue ou méconnue. Les écoles rivales bouleversaient la science, au lieu de l'édifier; et les spécialités, en se multipliant a l'infini, avaient scindé l'art en nombreux tronçons. Galien réussit à prendre la direction de l'opinion publique : il lutta avec vigueur contre les sectes médicales et contre les empiétements des philosophes ; il chercha à ressaisir la tradition et à ramener la médecine a l'unité : il se présentait comme le restaurateur de la doctrine d'Hippocrate ; on lui doit d'avoir rappelé l'attention sur ses écrits, qu'il commenta sans relâche ; il éleva ce grand homme sur un piédestal, autour duquel il s'efforça de rallier tous les adeptes. Galien a beaucoup écrit. Il avait, selon Suidas, composé plus de 500 ouvrages sur la médecine seule, et environ la moitié autant sur la philosophie, la géométrie et la grammaire. Nous savons qu'une partie fut consumée, du temps même de l'auteur, dans l'incendie du temple de la Paix, à Rome. Les écrits qui restent encore sont considérables : ils forment une vaste et précieuse collection encyclopédique, où le phi- suas, magnaniraitatcm assiraulare, neque dicteriis abslinebant, in templum Pacis venientes quotidie, ubi etiam antequam deflagrasset, congregari om- nibus mos erat qui artes doctrinarum tractarent. » (Galen. De lib. propr. ) (3) Chronologie des principaux écrits de Galien , d'après lui-même : Premier séjour à Rome. — ( 1 6 3 à 168 de J. C.)— 1» (pour les étu- diants) : De seclis ad tyroncs ; — de ossibus et pulsibus. — 2° (pour son ami Platonicus ? ) : de arteriarum et venarum dissectione. — De ncrvoium dissectionc. — Empiricœ institutions hypotyposis. — 3° (pour Bocthus ) : de causis respirationis, H. — de voce , IV — de Hippocratis et Platonis placitis, VI. — de usu partium , 1 . — 4° ( contre le médecin Marlialius) : de Hippocratis anatome , IV. — de Ërasistrati analome, III. — Adinvento- rum à se Libri ; — pelopis magistri placita , lit. Séjour à Pergame. — (168 de S. C.) : Vulva; dissectio. — diagnosis af- fectionura quse in oculis sunt ; — de medicà experientià . Séjour à Smyrne. — (168 - 169 de J. C ?) : Pcr experientiam solam rac- dicinam consistera non posse; — de pulmonis etthoracis motu, III. Second séjour à Home. — ( 169 à 175 ? de J. C. ) : de usu partium , II à XVI. — de Hippocratis et Platonis dogmatibus , VII à IX. — Ignoralorum lyco.in anatomicâ, II. — (après 177 de S. C. ) de anatomicis administra- tionibus, XVI, etc.