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118                     LITTÉRATURE MÉDICALK.
bonne heure aux sciences et aux lettres. A 15 ans, Galien
aborda l'étude de la philosophie, et, a 17 ans, il y joignit
celle de la médecine. Il fréquenta les écoles et les pro-
fesseurs les plus célèbres de son temps : il entendit tour a
tour les leçons des stoïciens, des académiciens, des péripa-
téticiens et des épicuriens. Riche de ces connaissances, il
fit de grands progrès dans la médecine. Il visita succesive-
ment les écoles médicales de Smyrne, de Corinthe, et enfin,
d'Alexandrie, où il séjourna plusieurs années. Il nomme
comme ses maîtres, Satyrus, élève de Quintus, et Pélops, de
Smyrne, qui, tous les deux, suivaient ou croyaient suivre la
doctrine d'Hippocrate. Il rentra ensuite dans sa patrie, où
l'avait précédé une réputation déjà florissante ; il préludait
dès lors a ses luttes contre les sectes en médecine et en
philosophie. Sa renommée ne fit que grandir. A 32 ans, c'est
encore lui qui nous le raconte {fie libr. propr?), il se rendit
dans la capitale de l'empire romain, sous le règne de Marc-
Aurèle et de Lucius Verus (empereurs, de 161 à 169 de
J.-C). Il fit à Rome un séjour d'environ 5 ans, et commença
 à y composer une partie de ses ouvrages.
    Le goût des voyages le reprit : à 37 ans, il quitta Rome
 (vers 168 de J.-C), une peste violente y sévissait, et cette
 circonstance est devenue la source d'une polémique ardente
 contre Galien, polémique à laquelle il n'entre pas dans notre
 sujet de prendre part. Il rentra dans sa patrie, et ajouta
 quelques nouveaux écrits a la collection de ses œuvres. Son
 séjour à Pergame ne fut pas de longue durée ; il passa à
 Smyrne, où il continua a composer, chez Pélops, son maître.
 Ce fut la qu'il reçut une lettre des empereurs romains, qui
 se trouvaient alors à Aquilée, et qui le rappelaient en Italie.
 Galien partit : c'était en hiver. A peine fut-il arrivé h Aquilée
 (169 de J.-C), qu'il s'y déclara une peste comme on n'en
 avait pas encore vu : invasit pestilentia ut nondùm anteà.

 par arlis supputatorïœ, art du calcul (Voy. éd. Charlier, t. i, p. 52,
 ctKuhn., t. xvn) , et en effet, les lexiques (Planche, Alexandre, etc.)
 ne donnent pas d'autres signification. Mais cela ferait pléonasme avec
 mathématiques ( arithmétique ). Il s'agit ici de l'art de raisonner, la dia-
 lectique dans laquelle Galien excella. « Xs-fianipta dicuntur scholœ in quibus
 dissertai' (Scapula). Ce qui tranche la question , c'est que Galien emploie
 ailleurs (suasoria ad artes oratio , cap. xiv ) ce même mot dans le même
 sens, et alors tous les interprètes l'y traduisent, comme je l'indique ici ,
 par logica, logique. (Voy. Chartici1, t. u ; Kuhn. t. xvn ; Daremberg, t. i,
 p . 46).