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DISCOURS DE M. B0UILL1ER. 499 à la session d'avril; à M. Collier, et six, à la session d'août, à MM. Lioud, Bernard, Delmont, Damais, Gardet, Mallet. Deux candidats ont obtenu la mention très-bien , M. Bernard de l'Institution des Chartreux et M. Perroud du Lycée de Mâcon. L'examen de M. Perroud est un des meilleurs dont la Faculté ait gardé le souvenir. Nous avons cru remarquer une légère amélioration dans les compositions françaises et même dans les compositions latines. Il y a un peu plus de sens et de méthode dans les compositions françaises ; il n'y en a pas davantage dans les compositions latines, où il semble qu'on s'en croie tout à fait dispensé, mais il y a un peu moins de fautes grossières contre la langue et la grammaire. Toutefois , la principale cause de cette diminution progressive des ajournements, depuis deux ou trois années, c'est le grand nombre d'élèves médiocres ou paresseux qui, prenant étourdiment le parti des sciences, sans autre vocation que celle de finir plus tôt ou de travailler moins, au lieu de se faire ajourner par nous, comme autrefois, vont se faire ajourner par nos collègues de la Faculté des sciences. Ils savent maintenant, par une triste expérience, que les deux Facultés, animées du même esprit, tiennent haut leurs grades et que, d'un côté comme d'un autre, on ne peut réussir qu'avec un peu de vocation et beaucoup de travail. Je voudrais bien, suivant mon usage , venir en aide aux futurs candidats qui m'écoutent, en signalant les principaux écueils contre lesquels ont échoué ceux qui les ont précé- dés ; mais que dire , que depuis huit ans , déjà je n'aie pas dit, et comment aborder de nouveau un pareil sujet, sans tomber dans d'inévitables répétitions ? Cependant voici encore un nouvel avis qu'il est bon de leur donner. Passe encore d'être indulgent pour le grec et le latin, mais devrions-nous l'être pour le français ? Est-ce assez de renvoyer celui qui