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496 DISCOURS DE M. TABAREAU.
Messieurs, je n'arrêterai pas plus longtemps votre atten-
tion sur les difficultés qu'il ne nous a pas été donné d'éviter
la première année de la fondation d'un nouvel enseignement.
Votre bienveillant intérêt me sera d'ailleurs plus sûrement
acquis en vous entretenant de professeurs que vous aimez,
et des faveurs qui ont dignement récompensé leurs utiles
travaux. L'année dernière, M. Seringe recevait la décoration
de la Légion-d'Honneur, à laquelle une vie consacrée tout
entière à l'étude lui donnait tant de droits. Cette année, la
même distinction a été obtenue par M. Bineau, que recom-
mandaient d'importantes découvertes en chimie, le succès
de son ensignement, et l'estime pleine de sympathie que vous
lui avez accordée.
Parmi les nombreux travaux dont mes collègues ont en-
richi les sciences, je signalerai, en première ligne, les sa-
vantes études entreprises par M. Fournet sur la question
des inondations, h laquelle se rattache aujourd'hui un si
douloureux intérêt.
Cette forte intelligence, cet esprit si familiarisé avec les
grands phénomènes de la nature, ne pouvaient rester inac-
tifs au milieu des désastres qui viennent de nous frapper.
H fallait, avant d'entreprendre, a Lyon, les travaux défensifs
que le génie de l'homme ne sera pas impuissant a opposer
au plus terrible des fléaux, signaler les causes géologiques
et météorologiques des crues extraordinaires de la Saône
et des débordements dévastateurs du Rhône. C'est ce que
notre savant collègue, répondant a l'appel du premier ma-
gistrat de la cité, a accompli, au moment même où notre
émotion était si profonde, alors que l'auguste souverain de
la France donnait au monde un magnifique exemple de su-
blime dévoûment.
Je dois a présent reporter votre intérêt sur les jeunes
candidats aux grades universitaires, dont les succès font la