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                  DISCOURS DE M. TABAIIEAU.                 495

réunissait l'année dernière comme aujourd'hui, vous retrou-
verez, peut-être, le souvenir de l'appel que je faisais à la
jeunesse lyonnaise. Vous vous rappellerez surtout la con-
fiance avec laquelle j'attendais les jeunes disciples, en faveur
 desquels le nouvel enseignement préparatoire aux arts et
aux métiers avait été institué.
    Cet appel, je suis forcé d'en faire l'aveu, n'a pas été en-
tendu. Le désir d'une émancipation prématurée l'a emporté
sur de sages inspirations, et huit étudiants seulement sont
venus nous demander une instruction que nous aurions
été heureux de pouvoir rendre plus générale.
    Jeunes gens, qui vous montrez si peu empressés de
recourir à l'assistance des Facultés, s'il vous faut des
exemples plus puissants que ma faible voix, pour vous in-
viter a l'étude, écoutez le récit de la séance d'inauguration
de l'école des sciences appliquées de Nantes.
    L'année dernière, cette ville, dont l'importance manufac-
turière est loin d'égaler la nôtre, fêtait l'inauguration du
nouvel enseignement, accueilli par vous avec tant de froi-
deur.
    La jeunesse des écoles, les chefs des manufactures, les
magistrats de la cité, les représentants élevés de l'Univer-
sité, tous réunis dans une même pensée d'espérance,
assistaient à cette fête des sciences et de l'industrie.
    Un vénérable évêque appelait les bénédictions du ciel sur
l'institution naissante, et adressait à Dieu la prière d'éclai-
rer des lumières de l'éternelle vérité ceux qui devaient
révéler les secrets des sciences dans la nouvelle école.
    Ces hauts encouragements ne resteront pas stériles, et
bientôt, je l'espère, une louable émulation parmi les jeunes
étudiants de notre cité, attirera sur l'institution que nous
fondons, des faveurs que l'administration municipale sera
heureuse d'accorder à de plus nobles efforts.