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              DISCOURS DE M. TABAREAU.


          MESSIEURS ,


   La vie de l'homme s'écoule, toujours partagée entre les
regrets du passé et les espérances de l'avenir.
   Il y a peu de temps encore, nous apprenions la perte,
vivement ressentie dans notre cité, du ministre dont la jeu-
nesse avait appartenu a votre collège, dont les premiers
succès avaient reçu vos applaudissements dans les solenni-
tés universitaires. A peine M. Fortoul avait-il jeté les bases
d'une nouvelle éducation nationale, plus large, plus en har-
monie avec les besoins de notre époque, que la mort le
frappait, laissant a d'autres intelligences, a d'autres dévoû-
ments, le soin de continuer son œuvre.
   Aujourd'hui, l'absence de M. l'abbé Noirot, dans cette
séance solennelle de rentrée, vous annonce que d'unanimes
regrets ent dû accompagner dans sa retraite le prêtre véné-
rable dont les hautes lumières et le noble caractère inspi-
raient tant d'estime et de respectueuse sympathie.
   Mais, je viens de le dire, l'espérance reste toujours au
fond du cœur de l'homme.
   Cette espérance, Monsieur le Recteur, c'est en vous que
nous la plaçons. C'est a vous que nous demanderons les
encouragements qui échauffent le zèle, et le bienveillant in-
térêt auquel nous avait habitués l'indulgente bonté de votre
prédécesseur.
   Nous comptons sur votre appui, parce que vous fûtes,
une première fois, l'élu du ministre que nous regrettons,
et qui a élevé si haut la mission des Facultés; parce que
l'éminent magistrat, qui a été jugé digne de lui succéder