page suivante »
A PROPOS »E L'ÉGLISE DE SAINT-JEAN. 483 aux prescriptions liturgiques , le signe de la Rédemption ait été relégué au fond du rond-point , au lieu d'occuper la place d'honneur que l'inspiration religieuse lui avait si dignement préparée. La hauteur de l'abside une fois déterminée, tout le reste de la construction devait s'y rapporter : on établissait alors les clo- chers sur les transepts en calculant le point culminant des voûtes de manière à laisser libres au-dessus , deux étages nécessaires pour y instaler la sonnerie. Vous voyez , Monsieur, que ce qui vous semble un vice de construction est tout naturellement l'exécution logique d'un plan mûrement élaboré, et loin qu'il soit urgent d'y remédier ce serait, au contraire , une folie que de vouloir y porter la main. En proposant de relever la voûte du chœur seulement à peu près au niveau de celle de la grande nef, vous ne vous êtes pas rendu compte bien certainement, Monsieur, des difficultés et des complications auxquelles donnerait lieu une telle entreprise, car vous ne vous y seriez pas même arrêté. Ainsi , d'abord , il faudrait nécessairement élever les deux transepts, e t , par conséquent, modifier les étages supérieurs des deux clochers ; puis reconstruire les arcs-boutants qui main- tiennent la voûte de l'abside , en supposant, toutefois , que les culées pussent, tout en supportant une élévation de plusieurs mètres , présenter assez de résistance à la butée des arcs réédi- fiés , et procéder, enfin, à la réfection de toutes les fenêtres qui se trouveraient sur la ligne des travaux à exécuter. On peut donc , sans être taxé d'exagération , estimer qu'une restauration de cette importance équivaudrait à une reconstruc- tion totale de l'abside et des transepts , surtout si on y ajoute votre coupole en style de transition , car vous dites : « Afin de ne « pas surcharger les quatre piliers cardinaux du transept qu'il « serait, du reste , possible de renforcer, en les triplant, on « pourrait construire cette coupole » Or, je vous le demande, Monsieur, eomment serait-il possible, d'abord , de tripler les piliers cardinaux , sans reconstruire les arcades auxquelles ils correspondent, des nefs latérales , de la