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214              LES INONDATIONS EN FRANCE.
   Ainsi à l'aide des notions générales que nous avons exposées
et sans entrer ici dans des développements qui pourront trouver
leur place ailleurs, nous dirons : l'exhaussement du lit du fleuve
dépend de la pente du profil en long combinée avec la largeur
du débouché.
   Le lit des cours d'eau s'abaisse en général dans la partie voi-
sine de leur source, et il s'exhausse en général dans les parties
voisines de leur embouchure. Les limites de la mer reculées
dans une partie du littoral de la Méditerranée tiennent à un
 exhaussement du lit et des rives aux embouchures des fleuves,
 et à d'autres causes qu'il n'est pas opportun d'étudier ici.
                         CHAPITRE III.
            UN MOT SUR LA QUESTION DES TRANSPORTS.
   Ce n'est point ici le lieu de traiter dans sa généralité la ques-
tion des transports.
   Les chemins de fer sont-ils destinés, dans un avenir plus ou
moins prochain, à effectuer seuls le transport des voyageurs et
des marchandises ?
   Les cours d'eau doivent-ils retenir le transport des matières
lourdes et d'un prix peu élevé comparativement à leur poids ?
   Enfin ces deux modes de transport doivent-ils être encouragés
de manière à maintenir entre eux une sorte de rivalité à certains
égards, afin d'éviter les dangers d'un monopole puissant.
   Toutes ces questions, qui sont d'une haute importance, s'écar-
tent trop du sujet qui nous occupe pour qu'il soit possible de les
examiner ici.
   Mais, tout en réservant leur solution qui touche à de grands
intérêts en France, nous pouvons admettre que la navigation
sera toujours employée sur un grand nombre de nos cours d'eau,
il est à désirer qu'elle reçoive un grand développement. Nous
devons à cette occasion citer une parole remarquable qui sortit
de la bouche d'un honorable député, M. le marquis de Grille,
maire d'Arles, lorsqu'il était question de travaux sur le Rhône :
« On peut, dit-il, créer des chemins de fer, on ne crée pas des
 « fleuves. »