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                DE LA DÉCADENCE ROMAINE.                 199
vahissement du luxe. —    JITVEN. H,     66. — P U N . XI. 27 —
LAMPRID. IN. COMMOD. XIII. — Les auteurs latins parlent très-
souvent de cette étoffe transparente. Ces expressions ,
ventum textile, nebula linea , prouvent le très-antique
usage de ces vêtements, puisque le poète en question
florissait sous Jules César. Polygnote de Thasos peignit
des femmes, avec des tuniques transparentes , mulieres
lucida veste pinxit et il était célèbre avant la 90e olym-
piade , c'est-a-dire , plus de quatre siècles avant l'ère
chrétienne. — PUN. XXXV. 35 — On pourra peut-être ne pas
adopter ma traduction de lucida par transparente; mais si
cette expression doit se rendre par brillante, elle indiquerait
que les tissus en question étaient de soie. Or tout parait
prouver que les nebula linea avaient la soie pour matière,
et comme elle se payait excessivement cher, on peut raison-
nablement penser que les étoffes fournies par elle se fabri-
quaient avec toute la légèreté possible. A l'appui de mon
opinion, je citerai un passage de Lampride — IN COMMOD.
XIII —: [Commodus)infirmus, vitio etiaminteringuinapromi-
nenti, ita ut ejus lumorem per sericas vestes populus romanus
agnosceret. Les yeux des Bomains voyaient, à travers la robe
de soie de Commode, une énorme tumeur dont il était affligé.
     Ainsi que je viens de le dire, les auteurs décrivent à tout
propres ces tissus, et nous apprennent qu'ils provenaient de
l'île de Cos. — Hem. SAT. I. 2, 101 ~ PERS. V, 135. — PROP.
I . 2 , 2 . — ii. 1,5.—iv. 2,23 —iv. 5,23 et 55. — TIBUL.II.
3, 55 — 4, 29 — Cette provenance est encore un indice sur
la nature du fil qui servait a leur tissage. L'île de Cos pro-
duisait des vers a soie : Bombycas in Co insula nasci tradunt.
 On dit que Vile de Cos produit des bombyx. — PUN. XI. 27.—
Au reste voici qui est beaucoup plus explicite : Fideo sericas
vestes, si vestes vocandœ sunt, in quibus nihil est, quo
defendi aut corpus mit denique pudor possil. Je vois des ha-