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URIAGK ET VlZlLLfc". 535 ainsi que les Aynard, les Itérenger, les Lombard Curent ap- pelés vers le commencement du Xe siècle par Isarn, évêque de Grenoble, pour chasser une nation païenne qui avait en- vahi le Graisivaudan. Ce prélat obligé de se réfugier a Saint Donat pour échapper aux ravages et aux massacres de ces barbares, appela à son aide les vaillants chevaliers qui met- taient alors leurs épées au service de la chrétienté. Les Aile mans accoururent à sa voix avec les nobles aventuriers qui, amenés en Dauphiné par l'amour de la gloire et l'enthou- siasme religieux, chassèrent les infidèles et défendirent les terres confiées a leur garde. Aussi les évèques de Grenoble voulant reconnaître les nombreux services qu'ils en avaient reçus et trouvant en eux de puissants et braves défenseurs de leur diocèse, leur abandonnèrent des portions de terri- toire qu'ils leur cédèrent en fiefs ou qui furent dès lors dé- clarées la propriété des seigneurs, La famille des Allemans devint bientôt une des plus puissantes du Dauphiné. Du château d'Uriage, son berceau et sa capitale, elle s'étendit bientôt jusque dans le Valbonnays et, mérita par ses alliances une part dans le proverbe suivant : Arecs, farces, Granges et Courtiers, tel les regarde qui ne les ose ferler, mais gare la guerre des Allemans et des Bérengers. La division de cette famille en plusieurs branches donna lieu à la diversité des armoiries ; les unes portaient un aigle ou un lion, les autres unes ou plusieurs fleurs de lis. Ce fut pour mettre un terme à ces variations que l'évêque Siboud AUeman en assembla la plupart des chefs en 1455 dans son palais épis- copal à Grenoble. Onze se rendirent k cette réunion et s'o- bligèrent par un concordat de porter a l'avenir les armes de la branche de Valbonnays, la regardant comme la tige de toutes, malgré les droits plus certains de celle d'Uriage à cette prérogative. Ils adoptèrent donc l'écusson de gueules semé de fleurs-de-lis d'or, a la bande d'argent. Cimier, un