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URIAGE ET V1ZILLE. 52i) le docteur Nicolas dans un mémoire publié sur les eaux mi- nérales du Daupliiné et analysées, il y a plusieurs années, par M. Billerey, premier médecin de l'hôpital civil et militaire de Grenoble et par M. Berthier, membre de l'Institut. « Les principes constitutifs de l'eau sulfureuse sont l'hy- drochlorate de soude, le sulfate de magnésie, une matière savonneuse blanche d'une nature animale, du gaz hydrogène sulfuré et du gaz acide carbonique en quantité très-abon- dante. Le principe minéralisateur de la source ferrugineuse est le carbonate de fer, tenu en dissolution par un excès d'acide carbonique. On administre l'eau sulfureuse en bains, après l'avoir fait chauffer pour lui donner la température convenable, dans les rhumatismes chroniques et les maladies cutanées. L'eau ferrugineuse se prend en boisson dans la chlorose et dans beaucoup de maladies abdominales. « Les Romains se servirent des eaux minérales d'Uriage pour l'usage des bains. Ils avaient fait un aqueduc pour isoler les eaux, afin que celles de flltration ne pussent pas les affaiblir. On les recevait ensuite dans des piscines (sept ont été trouvées dans des travaux de recherches) revêtues d'un ciment rougeâtre et qui conserve encore aujourd'hui tout son poli. Sous ces piscines, MM. Perrard et -Gueymard ont trouvé des fourneaux; ce qui prouve que le chauffage se faisait avec du bois, et que ces eaux n'ont jamais été thermales comme on l'avait annoncé. « II ne reste plus de l'ancien établissement des Romains, qui était situé sur le penchant d'un coteau, à 4 ou 500 mètres de l'établissement moderne, qu'une chambre d'environ trois mètres de longueur sur un mètre de largeur, où l'on descend par trois marches placées à l'une des extrémités. Le mur de pourtour est revêtu d'une couche d'environ trois centimètres d'épaisseur, d'un ciment dur et poli a sa surface. Cette chambre pouvait contenir une douzaine de baigneurs. » 34