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                     SUR LE CHATEAU DE TRÉVOUX.                     517
*   lition des appartements qu'elle avait au-dessus de la porte du Port.
       Le même jour , le conseil général « désirant exécuter avec
    toute la célérité possible l'arrêté du citoyen Albitte, après avoir
    vérifié par luy-mêmc, et fait vérifier par gens connaisseurs toutes
    les parties étant dans l'intérieur de la commune sujettes à dé-
    molissement, a reconnu que la tour de Trévoux, monument an-
    cien , était d'une construction si ferme et si solide qu'il était
    impossible de parvenir à son démolisscment que par la voie de,
    la mine, qui serait jouée dans ses différentes parties pour en
    affaiblir la base, mais que la pénurie des poudres où se trouvait
    ladite commune l'avait mis jusqu'à ce moment hors d'état de
    détruire le signe de la féodalité qui en impose encore aux ci-
    toyens. » En conséquence il arrêta qu'un des siens se transpor-
    terait à Commune-Affranchie pour en obtenir des représentants
    du peuple. Deux quintaux de poudre furent accordés, et les
    mineurs, c'est-à-dire Pierre Chapuis, Claude Bonhomme, Simon
    Villefranche et Claude Lamure, se mirent à l'ouvrage. Pour ras-
    surer les citoyens sur l'effet de la mine, ils s'engagèrent à rester
t   sur le rempart au moment de l'explosion ; mais ils se lassèrent
    bientôt et abandonnèrent leur entreprise. La municipalité tentât
    à consommer son œuvre, il fallut donc aviser à d'autres moyens.
       L'escalier qui déservail tous les étages de cette tour avait été
    détruit par accident quelque temps auparavant. Un habitant de
    Trévoux désirant voir avec plus d'ensemble un feu d'artifice
    tiré à Lyon, monta au sommet et fit tomber d'un des créneaux
    une pierre assez lourde pour rompre la dernière marche de cet
    escalier, qui entraîna toutes les autres dans sa chute. 11 resta
    ainsi perché pendant trois jours sans qu'on pût trouver la pos-
    sibilité de lui porter secours. On découvrit enfin un marinier
    assez fort et assez adroit pour lui faire parvenir, au moyen d'une
    flèche, un petit peloton de fil dont il se servit pour attirer suc-
    cessivement à lui une corde assez solide pour le supporter, Il
    l'assujetit comme il put. descendit sain et sauf, mais mourut de
    peur quelques jours après.
       Par délibération du 9 germinal, il fut décidé que pour arriver
    à l'entière destruction de telle tour ou élèverait des échaffau