Revue du Lyonnais » série 2 - n°12 ( 1856 ) » pp.518

5(8                    NOTICE HISTOIUQUE

dagcb (|iii permettraient d'en atteindre le faite ; en conséquence
Ions les charpentiers de la ville furent mis en requisision.
  LA démolition de la Tournachc fut donnée par adjudication
au rabais à Claudine Nugé, femme Raton.
  Aucun étranger à la commune ne pouvait faire partie do l'atelier
de démolissement, dirigé par un conducteur, Bertrand Vignon, el
deux piqueurs sous ses ordres , François Boucharlat et Joseph
Gravillon. Les femmes et les enfants étaient admis à en faire
partie. Voici le tarif des journées de travail fixé par délibérations
des 4, 5 et 21 germinal :
             conducteur, o livres,
             piqueurs, 3 —
             hommes travaillant sur les murs, 50 sols.
               —      portant les pierres,        30 —
             femmes et filles majeures,           24 —
             enfants de tout sexe depuis 12 ans jusqu'à l(i, 15 sols.
   Depuis le 1 er germinal an II jusqu'au mois de Vendémiaire
au III, on ne cessa de démolir. Les matériaux entassés pèle mêle
furent vendus aux plus offrants, et servirent à reconstruire plu-
sieurs maisons du quartier Mont-sec et la plupart de celles de
la rue du Palais.
    Le produit de toutes les ventes s'éleva à 4,99(i livres 15 sols.
Le château fournit à lui seul pour 3,322 fr. 15 sols de matériaux.
    Un décret du 4 janvier 1813 autorisa la vente des tours du
château de Trévoux au profit de M. James. Cette vente lui fut
consentie par arrêté du préfet de l'Ain, en date du 21 octobre
de la même année au prix de 300 francs. Cette somme n'ayant
pas été versée dans le délai fixé, une décision du ministre des
 finances du 6 octobre 4814, remit ces ruines à la disposition de
l'administration des domaines.
    En 1822, il fut de nouveau question de les aliéner, et je me
 plais à reconnaître que c'est à la diligence personnelle, de
 M. Raffin père, alors maire de Trévoux, que nous devons leur
 conservation. Je transcris ici quelques passages de sa requête.
    « Si, comme il est permis de l'espérer d'après les principes
 conservateurs qui dirigent le gouvernement, la première condi-
 tion de cette vente doit être que les objets aliénés seront laissés