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344                 EST1ENNE DU TRONCHET.
   Du Tronchet naquit a Montbrison, au commencement du
XVIe siècle. Il y passa ses premières années. On ignore de
quelle famille il descendait. Il fut orphelin de bonne heure et
eut pour tuteur un homme de bien qui lui rendit scrupuleu-
sement ses comptes. Sa fortune était au reste des plus minces.
Ce tuteur se nommait Jean Ménudel, seigneur de Bompré,
receveur du Bourbonnais. C'est dans les Lettres Missives de du
Tronchet qu'il faut chercher des détails sur sa vie, encore est-il
bien difficile de les y découvrir au milieu d'un chaos inextricable,
sans pouvoir les rattacher à des dates, et presque sans aucun
point de repaire.
   Il nous apprend qu'il eut deux sœurs et un frère, que ce
dernier fut père de Pierre du Tronchet, bourgeois de Lyon, et
de Georges du Tronchet. De ses deux sœurs, l'une épousa
Philippe Charelieu, lieutenant au bailliage de Riverie en Lyon-
nois, l'autre Guillaume de Bourdel, lieutenant du prévôt de
 Forez. Une de ses lettres est adressée à Jehan Tbevenon de
 Roanne, yarlet de chambre du roy Henry ; c'était le frère de
 sa mère ; il existait aussi des liens de famille entre lui et Pierre
Dupuy, prieur d'Estivareilles , grand antiquaire, suivant l'abbé
Goujet.
   Quant à la parenté qui, suivant cet auteur, aurait existé entre
du Tronchet et les Papon, je n'en ai pu découvrir nulle part
la moindre trace. Il avait, il est vrai, d'étroites relations avec
plusieurs membres de cette illustre famille, mais je ne crois pas
qu'il fut leur allié. Dans les nombreuses lettres qu'il leur adresse,
il ne fait nulle mention de cette prétendue parenté.
   Ce qui est très-regrettable, c'est que du Tronchet n'ait daté
 aucune de ses missives : cette précaution eut donné à son livre
 plus d'intérêt et de clarté. Toutefois il est permis d'assigner une
 date à quelques événements de sa vie.
   Environ vers 1530 , il entra , en qualité de secrétaire , au
 service de Jean d'Àlbon , seigneur de Saint - André , chevalier
 de l'ordre , gouverneur et lieutenant - général pour le Roi à
 Lyon.
    Son écriture était magnifique. C'est ce que nous apprend du