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BIBLIOGRAPHIE. 501 saillantes indiquées par M. Baux, et du lobe employé en grand dans l'ornementation des ouvertures, et de la colonne coudée ou en console, « l'une des choses, dit-il, les plus ingénieuses et les plus charmantes qu'on puisse voir. » Quelque précision technique que mette M. Baux à les expliquer, il faut voir toutes ces choses reliées à l'ensemble pour juger de leur effet et de leur grâce: il faut lire, en un mot, ce beau poème de pierre en entier pour pénétrer et ressentir tout le charme de sa vivante poésie. Enfin, après la Monographie du monument, vient son histoire. L'auteur prend, on peut dire, le sol de Brou sous les pieds des Gallo-romains et étudie ses destinées diverses avant, pendant et après la somptueuse fondation, et jusqu'à nos jours. Ce travail es) fait con amore; on y sent l'archéologue d'une localité aimée comme on aime une patrie. Il emprunte, de plus, un vif intérêt, d'une part : de l'étude des moyens de construire qu'on employait en ces temps reculés ; et de l'autre : de la recherche du nom de l'architecte de cet incomparable édifice. En ce qui concerne le premier point, nous avons été heureux de lire les sages appréciations de l'auteur à propos de la puissance productrice du génie de l'association au Moyen-âge. On aime à voir rendre cette justice à un passé qui, avec si peu de ressour- ces comparatives, a fait de si grandes choses. On partage ces regrets que fait naître, par opposition, l'individualisme profes- sionnel si chétif de notre époque, tropfollementfière d'elle-même. Il est bon de le dire quand l'occasion y prête, ne fut-ce que pour déshabituer les beaux parleurs de progrès de ces grands mots de conquêtes de la révolution, habituellement jetés en avant par eux, à propos de l'abolition de toutes les corporations de métiers, si fécondes jadis, et si légalement protectrices pour le pauvre ouvrier d'alors. En ce qui concerne le second point, M. Baux place résolument sur le piédestal d'une admiration trop longtemps ignorante, le nom de Maître Loys Van-Boghen, désormais glorieux à l'éga! de celui d'Irvin de Steinbach lui-même. C'est un Flamand que la régente de Flandres a charge du fidéï-commis artistique de