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m                       FEDOK ET LOUISE.
tendrisseinent. Il prit l'oiseau et baisa ses yeux, pour le prier
d'oublier le mal qu'il lui avait fait. Et le pinson, comme pour lui
pardonner, commença à siffler sa joyeuse mélodie. — Et toi
pauvre Ami, as-tu oublié combien j'ai été cruel à ton égard '
Ah ! vous êtes meilleurs que moi, et toi surtout, chère Louise,
à qui je suis redevable de ce bonheur. Si notre bon père pou-
vait en être témoin !
   C'est ce qui eut lieu. Dans le moment M. Barenbeck entra
seul dans la chambre; son gardien eut la discrétion de rester
en dehors.
   — Je dois voir aussi ce que fait mon Fedor, dit-il. Je dois ce
bonheur à Louise, à laquelle, après Dieu, tu es redevable de la
vie.
   — Ce n'est pas à moi , dit Louise ; si Ami ne m'avait pas
réveillée à temps, vous n'auriez plus de fils et je n'aurais plus
de frère. Oui, Fedor , Ami m'a réveillée au moment où, dans
un accès de fièvre, tu étais déjà monté sur une chaise pour
sauter par la fenêtre.
    — Ce sont toujours de nouveaux charbons ardents sur .ma
pauvre tête, dit Fedor.
    — Les sens-tu réellement, mon fils ? reprit Barenbeck avec
joie. Alors je retrouve mon fils tout entier, sain de corps et
d'âihe.
   — Si nous pouvions aussi retrouver notre bonne mère , di!
Louise en soupirant.
   — Je flotte entre la crainte et l'espérance , répondit Baren-
beck. As-tu déjà appris que les Français ont assiégé Alger, l'ont
emporté d'assaut, et ont ainsi délivré tous les esclaves chrétiens?
S'il n'est rien arrivé à notre mère pendant le siège... Ah! j'en ai
le vertige !
   On entendit dans l'escalier la voix de Mmc Pctermann qui di-
sait : — Suivez-moi, Madame. La voisine entra suivie d'une daine
en costume étranger. Elle poussa un cri de joie, et tous ceux qui
étaient présents lui répondirent comme un écho. En effet, c'était
>[me Barenbeck qui retrouvait tous les siens.
   — Au lieu de me racheter avec des écus , les Français m'ont