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FEDOR ET LOUISE. 483 payée avec des boulets, et des personnes eharitables m'ont fourni l'argent du voyage, dit-elle , en les embrassant tous. Me voilà , mais sans avoir atteint le but de mon voyage. Ton débiteur m'a échappé Cependant je remarque avec joie que tu es libre aussi. Est-ce qu'enfin ta sœur — Nous t'avons, interrompit Barenbeck. Réjouissons-nous, mes enfants, ainsi que ceux qui nous aiment. — Je suis du nombre, s'écria Mme Petermann. Oui, nous vou- lons nous réjouir ; le bon Dieu aidera pour le reste. Gens et bêtes, tous étaient joyeux. L'écureuil avait renversé une fiole de médecine et volé un morceau de sucre qu'il croquait avec délices. Ami courait en aboyant d'un bout de la chambre à l'autre, quoique personne ne fit attention à lui. Le pinson sifflait sa mélodie : « Ainsi nous vivrons, nous vivrons tous les jours dans la joie. » La mère se mit à leur raconter toute l'histoire de son escla- vage, de ses souffrances, de sa délivrance, depuis sa dernière lettre qui était restée trois mois en route. Elle fut interrompue par deux coups frappés gravement à la porte. M. Barenbeck, se * levant aussitôt, se préparait à partir. La joie de son épouse fut troublée lorsqu'elle reconnut que cet appel était celui du garde de la prison. — Laisse-moi t'accompagner jusqu'à la prison, dit Mme Ba- renbeck en pleurant; je reviens à l'instant vers mes enfants. En attendant, Louise, reste auprès de ton malade. Les enfants s'entretenaient de la réunion miraculeuse de leurs parents, lorsque la porte de la chambre fut ouverte avec vio- lence. La femme de chambre de la tante entra toute hors d'haleine en criant : « Mamselle ! venez vite avec moi ! » CHAPITRE XV11. DUPLICITÉ. La maladie de Mme la conseillère s'était aggravée. Elle était an lil ; auprès d'elle était assise Mm<' Lomann . veuve d'un inspec-