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.'?t>2 FEDOK ET LOUISE. en sorte qu'il vous fournisse du lait à crédit. La grange est aune petite demi-heure, et cette promenade vous fera aussi du bien. — Oh ! bonne Madame Petermann s'écria Louise, vous êtes cent ibis meilleure que notre riche tante ! Si je savais maintenant comment gagner deux francs par semaine ! J'ai essayé de tricoter toute la journée, mais je ne puis y arriver. Vous connaissez tout le monde dans la ville ; procurez-moi le travail le plus pénible, j'en serai contente Fedor qui avait entendu ces paroles de Louise, dit:—Je gagne- rai aussi de l'argent : je prends des papillons, je les arrange en collections que je vendrai. Ernest, dont le père a un théâtre de singes et de chiens, m'a promis de m'enseigner à dresser les chiens et les oiseaux. Je vendrai bien un chien 50 francs et un oiseau 10 francs. Tout cet argent sera pour mon père. — Cet argent ne sera pas béni, reprit Louise. — Laissez-le dire et laissez-le faire, ajouta Madame Petermann. Il verra. Le petit vantard fût blessé de ces paroles et se promit de faire mentir Madame Petermann. Le lendemain matin Louise était avec une bouteille dans la cour de la grange. La laitière vint tirer les vaches et les chèvres. Louise voyant les cuisses des vaches couvertes de fumier dit à la laitière :—Cela ne fait-il rien aux vaches, si elles ont ces croûtes de fumier ? — Oh! mon Dieu non; elles y sont habituées, dit la laitière. — Mais au château les vaches sont si propres et c'est bien plus joli. — Oui, Mademoiselle, mais au château on a beaucoup de paille pour litière. — Mais si on balayait bien l'écurie et si on lavait les vaches ? — Oh ! alors on aurait trop d'ouvrage, dit la laitière d'un air pincé. Qu'est-ce que les gens de la ville comprennent à la cam- pagne ? Louise en se retirant vit un chien attaché et accablé de chaleur. Il n'avait pas une goutte d'eau à sa portée. Elle lui en donna dans un plat cassé. Elle eut soin de la renouveler chaque, jour, car