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498 LES ARTISTES LYONNAIS A PARIS. rin, l'a chapelle laissée inachevée parleur illustre maître.Je re- grette vivement de n'avoir pu arriver à temps pour voir la toiîè qïïê M. Tyr a terminé pour une église du Puy ou de Ciermonl, je ne me souviens plus laquelle de ces deux villes. J'espère que cet artiste, en qui on retrouve la cons- cience de son maître, pourra bientôt produire quelque page importante. Les deux élèves qui on! le plus souvent assisté M. Flahdrin, MM. Louis Lamôthe et Chance!, vont encore être absorbés par les travaux considérables confiés à leur pro- fesseur. J'ai été admis à voir chez un autre artiste, ancien élève aussi de M. Auguste Flandrin et dont je ne veux pas trahir l'incognito sans son autorisation, des esquisses ravissantes, qili seront, je l'espère, réâtisées pour le salon de 1855. Ces esquisses m'ont paru jeter une lumière toute nouvelle sur une branche de la peinture que l'on croyait épuisée par notre siècle, la peinture de genre. J'y vois lés indices d'un esprit fin, observateur et d'un talent plein de vërdèuf, de jeunesse et de fantaisie. J'ai peu de choses à vous dire des sculpteurs. M. Bon- nassieux, qu'on peut considérer comme Lyonnais, paraît marcher de triomphe en triomphe à une éclatante et rapide renommée. M. Bonnet est dans ce moment en Italie. Il y trouvera M. Bonnardel qui a envoyé de Rome, où il est pensionnaire du gouvernement français, un remarquable bas-relief représentant le massacre des Innocents. M. Cà bu- chet vient d'obtenir une mention dans le concours pour la stalue de la Vierge à ériger dans la ville du Puy. Je ne sais ce qu'enfante le ciseau réaliste de M. Courtet. Je souhaite qu'il rencontre mieux la prochaine fois que sa CëMauresse. J'ai vu de fort remarquables compositions et statuettes d'un élève de M. Bonnassieux et de l'Ecole de Lyon, M. André Delorme. Vous verrez, à l'Exposition prochaine, deux bustes sortis de sa main et dont vous apprécierez l'exécution à la