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326                     FRÉDÉRIC OZANAM.

littératures étrangères , sans négliger des travaux historiques
qu'il publia en partie dans un recueil mensuel, le Correspon-
dant, qu'il avait relevé, qu'il soutint quelque temps comme son
œuvre, et auquel il n'a cessé de faire de précieuses communi-
 cations. C'était là qu'il essayait, en quelque sorte, ses divers ou-
vrages.
   En 1845, et comme diversion à des labeurs plus sérieux,
Ozanam publia les Lettres pour servir à l'éducation d'une jeune
personne, par mistress Chapone, traduites de l'anglais et précé-
dées d'une introduction de sa main.
   En 1847, Ozanam fit paraître le volume des Germains avant
le Christianisme ; en 1849, celui de la Civilisation chrétienne
 chez les Francs. Ces deux volumes, que l'auteur désigna en-
suite sous le nom d'Etudes germaniques pour servir à Vhistoire
 de France, valurent à l'auteur le grand prix Gobert, qui est de
 10,000 francs.
    Ce fut ce dernier volume qui détermina l'Académie à le cou-
ronner. Voici comment on expose le dessein de l'auteur sur la
couverture des ouvrages suivants du même auteur ; nous soup-
 çonnons que ces lignes sont de sa main, et il les pouvait écrire
 en tout bien tout honneur, puisqu'elles ne renferment pas un
mot de louange :
    « Quoique les chroniques arides et les codes incomplets des
Barbares ne commencent qu'après le siècle des invasions, l'Al-
lemagne savante a entrepris de pénétrer dans les traditions ger-
maniques avant le temps où elles s'altèrent par le désordre de
la conquête, de rétablir l'histoire des peuples du Nord à une épo-
 que qui n'eut pas d'historiens, et de les suivre assez loin pour
 savoir enfin d'où ils vinrent et par quels liens ils tiennent au
reste de la race humaine. Ce sont ces études si graves, ces col-
lections de documents et de matériaux que M. Ozanam met en
 Å“uvre dans le premier volume.
   « Dans le second, on voit le christianisme achever l'œuvre qui
avait désespéré la politique des Césars. A mesure que l'ancienne
Rome perd du terrain et des batailles, une autre Rome toute spiri-
tuelle, sans autre puissance que la pensée et la parole, recom-