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28 BELLEY. lime des érudits, ignorait, de Belley, deux choses essentielles pour celle appréciation , à savoir : sa situation topographi- que à une distance de six kilomètres du Rhône, et ne domi- nant, dans le véritable sens de ce mot, aucun cours d'eau ; il ignorait surtout son temple d'Altys. Le culte du soleil dans toute celte contrée, le voisinage de Belmont et l'inscription d'Amandus l'auraient assurément ramené à ses premiers aperçus en ce qui concerne l'origine de Belley. Je ne dois pas omettre, pour mieux constater ce temple d'Attys, auquel j'attache une importante signification, de re- produire une autre inscription en son honneur, découverte par Guichenon dans le mur d'une cave du palais épiscopal de Bel- ley,près del'emplacement où furent retrouvées les belles colon- nes antiques de poudingue rouge, semblables à celles qui dé- corent l'entrée principale de l'Hôtel-de-Ville, à Lyon. Ces colonnes étaient probablement celles du temple de Cybèle et d'Attys, dont les inscriptions furent découvertes parmi les débris que recouvre aujourd'hui la basilique métropolitaine , trois fois reconstruite, à la suite des siècles, en y comprenant sa reconstruction moderne, par le vénérable prélat qui répand un si grand lustre sur ce siège. Voici cette inscription monu- mentale : MATRI DEVM ET A T T I N I O T A L B I V S A T T I V S ARAM C R E P I D I N E S COLVMNAS TECTVM PRO... Talbius, qui construit à ses frais une grande partie du temple de Cybèle et d'Attys, qui le décore si richement, est aussi sans qualification honorifique. Mais, par sa munificence religieuse, il efface tout à fait le prétendu fondateur de Bel- ley. Son existence est évidemment antérieure à celle de Bel- lius ou Bellicius. Puisque l'origine de Belley me paraît remon-