Revue du Lyonnais » série 2 - n°7 ( 1853 ) » pp.024

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présenterait une interprétation plus admissible pour ceux qui
cherchent, à toute force, le fondateur de Belley dans les an-
tiquités épigraphiques :
            MATRI DE'VM ET ATTIN
            C V P I D I N E S II APRONIVS
            GEMELLINVS T E S . LEG. VIC.
            BELL. HER. PON. CVRAVIT.
   J'adople la Iraduclion de M. de Moyria : Apronius Ge-
 mellinus, officier du mot d'ordre de la VIe légion, dite la
 Victorieuse, a fait don au temple de Cybèle et d'Attys de deux
 amours porte-flambeaux. Bell.., son héritier, a pris soin de
les faire placer. Et il ajoute : « Voici encore un Bellicius ou
Bellius ! Quelle tentation! Comment ne pas voir dans ce
nom le fondateur de Belley ! Il faut bien avoir promis de ne
rien avancer sans preuve î »
   M. D.Monnier est aussi bien disposé que M. de Moyria à
considérer ce Bellicius ou Bellius, car il n'y a que la première
moitié du nom dans l'inscription , comme le personnage qui
a donné son nom à Belley , opinion spécieuse , mais défail-
lante, lorsqu'elle est soumise un instant à un sérieux examen.
   Belley, que ses antiquités signalent comme une localité déjà
décorée d'édifices à l'époque de celte inscription, qui nous
révèle un temple de Cybèle et d'Attys, n'a pu évidemment
recevoir, à cette époque, son nom d'un simple particulier,
dont toute l'importance épigraphique consiste à acquitter le
legs fait à ce temple de deux candélabres. Quel était, en effet,
ce Bell... ? L'inscription ne lui donne d'autre qualification ,
d'autre titre que celui d'héritier de Gemeilinus; d'où l'on
doit induire que ce n'était pas un personnage considérable ;
car, comme on le voit dans toutes les inscriptions semblables,
il n'eût pas omis d'inscrire toutes ses qualités honorifiques
sur un monument destiné à perpétuer son nom avec la consé-

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