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200                      DE LA FOLIE.

soit aperçu, à l'aide de ce brillant flambeau, de tout le maté-
rialisme infect et coupable qui se cachait, dès l'origine , sous
l'échiquier crânien du novateur.
   L'œuvre de M. Flourens s'est propagée avec la rapidité
d'une vérité trop longtemps entravée dans sa marche, et qui
a comme â réparer le temps perdu; plusieurs éditions ont été
la preuve matérielle de ce succès. 11 y a peu de temps, la
troisième a paru , augmentée d'un Essai physiologique sur
la Folie. Ce n'est point sans raison , probablement, que ré-
minent auteur a jugé à propos d'associer dans la même pu-
blication ces deux travaux , plus dissemblables en apparence
qu'en réalité: après les folles doctrines, pourra-t-on dire en
riant, se place assez bien une étude sur la folie ; et puis ,
d'ailleurs , n'est-ce point dans l'altération du cerveau , cette
haute résidence de la pensée , de la raison et de la volonté ,
que la folie trouve sa seule explication raisonnable ?
   J'ose encore aujourd'hui, en suivant pour cela l'exemple
de mon auteur, entreprendre un peu tardivement il est vrai
de dire quelques mots sur sa seconde Å“uvre, avec toute la
réserve que m'imposent et la nature du sujet, et le nom de
l'auteur.
   C'est toujours au point de vue métaphysique et au point
de vue moral simples que je me place pour .cette rapide ap-
préciation. Il sera facile au lecteur de tirer les conséquences
qui en découlent pour l'imputabilité et la responsabilité des
actes de Phomme, au point de vue social et surtout au point
de vue judiciaire proprement dit. Il ne peut s'agir ici, si je
puis ainsi parler, que de physiologie psychologique.


   Disons-le d'abord, M. Flourens a un mérite qu'on ne sau-
rait trop signaler et louer trop dignement, parce qu'il n'est
pas commun et qu'il dénote un esprit tellement plein de la