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                          DE LA FOLIE.                        20i

  science et tellement dévoué au vrai qu'il semble ignorer
  même la plus ordinaire des vanités d'auteur.
     Assez riche de son propre fonds scientifique pour pouvoir se
  renfermer dans la sphère des études où il prime, assez brillant
  dans sa forme littéraire pour être tenté de ne la consacrer ja-
 lousemenlqu'à parer ses propres pensées, ilseplaîlnéanmoins*
  avec une sorte d'abnégation qui l'honore , à mettre tous ces
 trésors de l'art de connaître ou d'écrire au service des grands
  savants, qui lui semblent mériter de grandir encore dans l'es-
  time des hommes.
    Grâce à l'esprit logique et condensateur , au style élégant
 et clair de ce vulgarisateur généreux , nombre d'œuvres qui
 sont l'honneur de l'esprit humain , mais qui, h cause de leur
 immensité ou de leur ésotérisme, ne pouvaient être lues que
 par le petit nombre, tombent dans le commerce général
 des esprits, et obtiennent à leurs auteurs , sous cette forme
 nouvelle, plus d'admirateurs, et par conséquent de plus uni-
 versels succès, qu'elles n'en avaienteu sous leur forme origi-
 nale elle-même. C'est ainsi que nous avons dû successive-
 ment à la plume dévouée de M, Flourens les analyses de l'œu-
 vre en lière de G. Cuvjer, de celle de Buffon, d'une partie de
celle de F. Cuvier; analyses dans lesquelles on ne sait ce qu'il
faut le plus admirer ou du consciencieux résumé, ou de la
sagacité de redressement et de complément qui y préside.
    Cet Essai physiologique sur la Folie est également une
série de rapides analyses de tous les travaux faits sur celle
matière dans les derniers temps de la science, travaux des-
quels l'excellent esprit de celui qui les résume dégage les plus
sages et les plus utiles conclusions.
    Tenter une analyse de toutes ces analyses est périlleux,
d'abord parce que la manière sobre et serrée de M. Flourens
semble résister à toule nouvelle réduction: ensuite, parce que,
pour la bien faire, il me faudrait, ce qui me manque, à sa-