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452 LE MARDIS DE COULANGES. sœur (t), et il est à croire que M. de Coulanges fut un des convives du magnifique repas que la très-noble dame donna à son frère dans son beau monastère (2). Passé cette époque nous ne retrouvons plus M. de Coulanges à Lyon. En 1698, il fit imprimer, à Paris, le recueil de ses chan- sons dont il avait déjà paru un premier choix en 1694 ; mais ce second recueil n'en contient qu'une très faible partie ; il en existe un plussgrand nombre à la Bibliothèque nationale et dans les cabinets des bibliophiles. Quoiqu'il en soit, le recueil de 1698, outre les pièces que nous avons déjà citées, en renferme plusieurs autres qui ont été composées à Lyon. De ce nombre, est un remerciaient adressé à madame Dugué, femme de l'Intendant de Lyon, d'où nous extrayons ces vers qui témoignent autant an la délicate bonté de la protectrice que de la reconnaissance du poète : Aimable intendante, sans vous, J'aurois une triste •vieillesse •. Car souvent, soit dit entre nous, Fortune sans argent me laisse A mon âge, on a grand besoin De calottes et de lunettes ; C'est toujours vous qui prenez soin De ces nécessaires emplettes, Et qui me faites voir encor Qu'il est pour moi des louis d'or.... •le vous adore jour et nuit; •le vous aime plus que ma vie ; (1) Celle abbesse fut liée avec madame des Houlières qui lui adressa, sous le nom de son chien, deux lettres en vers qu'on lit p. 168 et 190 du tome 1 e r des Poésies des deux des Houlières, Lyon, 1703 , in-12. Ces deux lettres ne se retrouvent pas dans la charmante édition de Paris , 1757 , en 2 vol. petit in-12, ni dans les éditions subséquentes. (t) Mémoires de Coulanges, p. 512.