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                    ET DOCUMENTS LITTÉRAIRES.                                   321
   Dans ce cas, Monseigneur, j'ose réclamer la haute protection
de V. E., en faveur d'un franc et loyal militaire, qui a toujours
été de bonne foi dans toute sa conduite, et qui, d'ailleurs, croit
n'avoir rien à se reprocher.
   Si Votre Excellence daigne m'honorer d'une réponse, elle doit
être convaincue que la règle de conduite qu'elle me tracera sera
celle que je suivrai exactement.
   J'ai l'honneur d'être avec respect, Monseigneur, de Votre
Excellence, le très-humble et tres-obéissant serviteur,
                                 Baron MOOTON-DLIVERNET.
                                       II.
   LETTRE   CONFIDENTIELLE   POOR   MONSIEUR   LE COMTE   DE   ROGER   DE   DAMAS.


            Monsieur le Comte,

   Je sais à ne pas en douter que des personnes dont j'ignore le
nom, mais qui ont quelque influence sur l'esprit de la portion
du peuple de Lyon, facile à disposer aux troubles et aux mouve-
mens séditieux, voudraient, à ce qui me fut assuré avant mon
départ de Montbrison, me peindre à leurs yeux comme une
victime dont le sacrifice est inévitable et qu'il convient d'em-
pêcher ; cette opinion est accréditée par ces mêmes meneurs
auprès des habitants de la campagne; j'ignore le but de ces gens
là, mais ce qui est sûr c'est que j'en suis très-affligé, attendu que
dans ma position un pareil intérêt vrai ou apparent ne peut que
me nuire , il doit donc bien réimporter d'être éloigné de Lyon.
    Je voudrais avoir eu sur cela des renseignements positifs et
des faits à vous mettre sous les yeux. Je me serais empressé
de vous les adresser ; mais vous serez à portée de vous les pro-
curer si ce que l'on m'a dit est vrai.
    C'est donc avec toute la confiance qu'on doit à un homme
 d'honneur et à un vrai gentilhomme , que je vous ouvre mon
cœur pour vous exposer tout ce qui méfait si vivement désirer d'être
 transféré à Paris, et j'avoue que si j'avais pu penser qu'on ne
 me tînt pas parole sur cet article, je m'y serais rendu directement,
 d'autant que j'en avais les moyens
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